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CHAP. I. — HE EA VAEEl U.
duits créés ])ar les deux manufacturiers devront avoir une valeur
double. Cette valeur sera même de plus du double, car le fabricant de
eotonnades et le fabrieant de draps auront tous deux ajouté a leur
eapital les profits de la première année, tandis que le fermier aura
consommé les siens. Il arrivera donc, qu’à raison de la durée plus ou
moins grande des capitaux, ou, ce qui revient au même, en raison du
temps qui doit s’écouler avant que les différentes espèces de marchan
dises puissent être amenées sur le marché, leur, valeur ne sera pas
exactement proportionnelle à la (juautite de travail qui aura servi à
les produire. Cette valeur dépassera un peu le rapport de deux à un,
âfin de compenser ainsi le surcroît de temps qui doit s écouler avant
que le produit le plus cher puisse être mis en vente.
Supposons que le travail de chaque ouvrier coûte annuellement
SO liv. st., ou que le capital engagé soit de 500 liv. st., et les profits
de 10 pour cent, la valeur de chacune des maehines, ainsi que celle
du blé, sera au bout de l’année de 5,500 liv. st. ha seconde année,
l«s manufacturiers et le fabricant emploieront encore 500 liv. st.
chacun eu salaires, et vendront par conséquent encore leurs mar-
'•‘landiscs au prix de 5,500 liv. st. Mais, pour être de pair avec le
firmier, les fabricants ue devaient pas seulement obtenir 5,o00 liv. st.
retour des 5,000 liv. st. emplovées à rémunérer du travail : il leur
audrft recueillir de plus une somme de 550 liv. st., a titre d intérêts,
5,500 liv. st. qu’ils ont dépensées eu machines, et leurs mar-
^•»iandis(>s devrout donc leur rapporter 0,050 liv. st. On voit donc ainsi
O^des capitalistes peuvent consacrer annuellement la même quan-
travail à produire des marchandises, sans que ces mêmes mar-
J Oandises aient la même valeur, et cela, eu raison des différentes quan-
des de eai)itaux fixes et de travail, accumulés dans chacune d’elles,
‘f'^rapet les cotonnades ont la même valeur, parce (ju’ils résultent
« »«c même somme de travail et de capital engagé. Le blé diffère de
parce qu’il a été produit dans des conditions autres. .
dira-t on, comment une hausse dans les salaires pourra-t^lle
«nfluer sur leur valeur relative’/ Il est évident que le rapport entre le
‘iï’ap et les cotonnades ne variera pas, car, dans l’hypothèse admise,
q^'i atteint l’nn atteint également l’autre. De même, la valeur rela
tive du blé et de l’or ue changera pas, parce que ces deux denrees
sont produites dans des conditions identiques, sous le double rapport
capital fixe et du capital circulant : mais le rapport qui existe entre
le blé et le drap ou les cotonnades devra nécessairement se mo i ler
sousl influence d’une hausse dans le prix du travail.