SYSTKME DES DETTES CONSOLIDEES. 739
»■aient Ies plus grands efforts pour économiser la taxe sur le montant
»le leurs revenus; mais en supposant mèfne qu’ils ne puissent la pui
ser à cette source , qui les empêcherait de vendre une partie de leur
propriété ou d’emprunter de l’argent à intérêt? La facilité avec la
quelle le gouvernement place ses emprunts, prouve qu’il y a un grand
Domhre d individus prêts à louer leurs capitaux. Î'ioignez du marché
»^Gt emprunteur géant, et vous laissez d’énormes capitaux à la dispo
sition de tous. Par de bonnes lois et des réglements sages, on peut
n^ème entourer les prêts des plus grandes garanties. Dans le cas d’un
emprunt, A avance l’argent, Jî paie les intérêts, et le reste ne change
pas : dans le cas où l’on prélèverait des taxes de guerre, A ferait en-
»ore les avances et II paierait les intérêts ; mais ces intérêts, au lieu
^ ®*Ier directement à B, seraient d’abord transmis au gouvernement
Mui les remettrait à A.
Ces larges contributions , dira-t-on , tombent nécessairement sur
® propriété, tandis que les petites taxes se répartissent plus égale-
nient entre toutes les classes. Comme tous les employés , les salariés,
artisans ne peuvent jamais acquitter de grands impôts , ils se dé-
aigeront de cette obligation sur le capitaliste et le propriétaire
»^»■rien. Suivant nous, des taxes de guerre ne leur seraient au cou-
raire d’aucun avantage. Les appointements, les salaires se règlent
sur le prix des marchandises et sur la situaton relative de ceux qui
paient et de ceux qui 1(% reçoivent. Or, des taxes de la nature de
eelles (pie nous proposons, auraient pounrésultat inévitable d’altérer
'^^prix, de changer, par conséquent, les relations entre ces différentes
^ asses de citoyens, enfin de remanier le tarif des salaires et des ap
pointements.
Ca rémunération accordée aux professeurs, aux hommes spéciaux,
est déterminée, comme toutes les autres valeurs, par l’offre et la
J onande. Ce qui crée les hommes d’une aptitude spéciale, ce n’est pas
argent, c’est la position qui leur est offerte dans le monde. Si vous
‘ 'Dlinuez, par de nouvelles taxes, le revenu des propriétaires et des
apitalistes , tout en maintenant le salaire des capacités, vous élevez
situation relative, vous attirez dans la voie du travail un plus
^*’and nombre d’individus, et cette irruption détermine nécessaire
•aent une baisse dans la rémunération.
^ avantage pr(»dominant des taxes de guerre consiste à ne troubler
d une manière passagère le mouvement industriel du pays. Le
P*'*' des marchandises ne varierait que pendant ces années d’agita-
•»»D fiévreuse, où tout change, tout varie, et au retour de la paix, les