4i PRINCIPES DE L’ÉCONOMIE POLITIQUE.
de rente, eu égard à l’augmentation du pouvoir productif des pre
mières 1000 1. St. ; mais pour l’emploi des secondes 1000 1. st. il ne
pai ' pas de rente. S’il venait à employer sur la même terre un troi
sième capital de 1000 1. st. produisant en retour soixantc-ipiinze
quarters de plus, il paierait alors, pour le second capital de 1000 1. st.,
une rente qui serait égale à la dififércnce entre le produit des deux ca
pitaux, c’est-à-dire à dix quarters; la rente des premières 1000 1. st.
hausserait de quinze à vingt-cinq quarters ; et les dernières 1000 1. st.
ne paieraient point de rente.
S’il y*avait donc beaucoup plus de terres fertiles qu’il n’en faut
pour fournir les subsistances nécessaires à une population croissante,
ou s’il était possible d’augmenter le capital employé à la culture des
vieux terrains sans qu’il y eut aucune diminution de produits, la
hausse des rentes deviendrait impossible, la rente étant l’eflet constant
de l’emploi d’une plus grande quantité de travail donnant moins
de produits.
Les terres les plus fertiles et les mieux situées seraient les premières
cultivées, et la valeur échangeable de leurs produits serait réglée,
comme celle des autres denrées, par la somme de travail nécessaire
à leur production et à leur transport jusqu’au lieu delà vente.
La valeur échangeable d’une denrée quelconque, qu’elle soit le
produit d’une manufacture, d’une mine, ou de la terre, n’est jamais
réglée par la plus petite somme de travail nécessaire pour sa pro
duction dans des circonstances extrêmement favorables, et qui con
stituent une sorte de privilèges. Cette valeur dépend au contraire de
la plus grande quantité de travail industriel que sont forcés d’em
ployer ceux qui n’ont point de pareilles facilités, et ceux qui, pour
produire, ont à lutter contre les circonstances les plus défavorables.
>ous entendons par circonstances les plus défavorables, celles sous
l’influence desquelles il est plus diflicile d’obtenir la quantité néces
saire de produits.
C’est ainsi que dans un établissement de bienfaisance où l’on fait
travailler les pauvres au moyen de dotations, le prix des objets
qui y sont fabriqués sera, en général, réglé, non d’après les avan
tages particuliers accordés à cette sorte d’ouvriers, mais d’après
les diflicultés ordinaires et naturelles que tout autre ouvrier aura à
surmonter. Le fabricant qui ne jouirait d’aucun de ces avantages
pourrait, à la vérité, n ôtre plus en état de soutenir la concurrence, si
ces ouvriers favorisés pouvaient suppléer à tous les besoins de la
société; mais s’il se décidait à continuer son industrie, ce ne serait