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L’INDUSTRIE COTONNIÈRE EN ALLEMAGNE
siennes ont imaginées, n’est pas à plaindre à l’heure de
sa mort, en vérité ; mais le XX 3 siècle ne possède plus
d’hommes d’une trempe aussi surhumaine, et personne
ne sort, sans avoir trébuché, de l’inextricable fourré des
« prescriptions à observer ponctuellement ».
(( El pour toute cette incessante surveillance, il s’agit
de payer des impôts, une quantité incroyable d’impôts,
car, tant gouverner et tant contrôler coûte horriblement
cher.
« Et avec tout cela on entend des gens stupéfaits qui
vous demandent : « D’où vient donc qu’il y a des mécon
tents ? »
« On devrait s’apercevoir vraiment que ce méconten
tement n’a rien détonnant ; qu'il y a excès dans la fabri
cation des lois, excès d’ordres, excès de surveillance, ce
qui finit par vexer le plus fidèle citoyen.
« Respect à la fidélité et l'exactitude prussiennes dans
l’accomplissement du devoir ; mais il y a une limite à la
minutie. On dira que les lois sont faites pour être
observées et qu’un contrôle est indispensable. C’est très
exact, mais on pourrait commencer par faire moins de
lois ; puis, se contenter de les appliquer selon leur esprit
et leur sens et non, à ce point, à la lettre ; on pourrait ne
pas tourmenter ainsi les administrés qui, au moins autant
que 1 administration, ne désirent autre chose que le bien
de l’Etat et celui de tous. »