GRÈVES
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ment plus élevés, en raison de la grève des tissages de
Greiz Géra, en octobre et novembre. Il y a eu seize
grèves dans seize filatures, occupant 5.100 ouvriers,
mais dont 541 seulement ont fait grève. Dans douze cas,
les salaires étaient enjeu ; dans un seul, la question des
heures de travail. Quatre grèves se sont terminées par
satisfaction complète donnée aux grévistes; deux par
concessions partielles ; et dans dix cas, le travail a été
repris aux anciennes conditions. Au lissage, on a compté
cinquante-et-une grèves, dans cent sept établissements,
occupant 18.825 ouvriers, dont 9.141 grévistes. Les
salaires faisaient l’objet principal de 46 grèves et 6 fois,
la durée du travail. Dans 9 cas, les grévistes ont eu gain
de cause complet; dans 23 cas, ils ont obtenu une partie
de leurs revendications et dans 19 cas, la grève n’a eu
aucun résultat.
Les 67 grèves, en filature et lissage en 1905, n’ont formé
que 2,77 % de toutes les grèves, et le nombre des grévistes
2.37 % du nombre de grévistes total.
Disons, de plus, que les chiffres qui concernent la
filature et le tissage ne s'appliquent pas exclusivement à
l’industrie cotonnière, mais qu’ils comprennent les in
dustries de la soie, de la laine peignée et cardée, et du
lin.
Pendant l’année 1905, on a fait usage du lock-out dans
254 cas, comprenant 3859 établissements, occupant
188 526 ouvriers, dont 118.665 furent privés de travail,
outre 3.739 ouvriers chômant par suite indirecte de la
fermeture des fabriques. Dans 30 cas, le litige était
relatif aux salaires, et dans 17 cas le nombre des heures
de travail était enjeu. Dans 65 cas, les patrons ont eu
gain de cause, dans 147 cas ils ont fait des concessions
partielles, et dans 42 cas, il a été accordé aux ouvriers
ce qu’ils demandaient.