et de s’enrichir, sans que ni la colonie ni la mère-pattie n’en retirent aucun avantage
appréciable.
Il semble bien, dans ces conditions, qu’il soit du devoir de tous ceux qui
tiennent à éliminer les causes économiques potentielles de guerres, de veiller à ce
que les citoyens de toutes nations jouissent du même traitement au point de vue de
l’accès aux sources de matières premières. Ce résultat peut s’obtenir sans léser, en
aucune manière, ni l’indépendance, ni l’autonomie de n’importe quelle nation,
et demande simplement que chaque gouvernement prenne des mesures pour
assurer aux habitants une liberté absolue pour tirer le meilleur parti possible de
tout territoire soumis à son administration.
(B) AMÉLIORATION DU RÉGIME ÉCONOMIQUE.
Il y a trois faQteurs principaux à mettre en œuvre pour l’élimination des causes
du marasme actuel des affaires et pour l’acctoissement du bien-être économique des
peuples :—
(x) Un système bien compris de finances publiques.
(2) La suppression des obstacles à la liberté des échanges, et des tarifs
douaniers en particulier, et
(3) La création de nouvelles facilités pour la production des richesses,
LES FINANCES PUBLIQUES.
L'émission exagérée de papier-monnaie par les gouvernements désireux de se
procurer des ressources sans devoir avoir recours à de nouveaux impôts est la prin-
cipale cause des plus violentes flu&tuations des cours des changes étrangers. Si on
pi trouver des moyens pour équilibrer le budget il sera aussi possible de stabiliser
a monnaie légale, et, par conséquent, des cours du change.
En ce qui concerne l’equilibre du budget, la difficulté consiste à trouver des
soutces de revenu, par la voie d’impôts, suffisantes pour faire face aux dépenses de
l’État. La répercussion sur l’industrie de la perception des impôts existants est
tellement grave que les gouvernements redoutent de devoir grever davantage les
contribuables. Il leur faut, dès lors, trouver de nouvelles sources de tevenus,
y en a une, à laquelle il n’y a guère de gouvernement, pas plus en Europe qu'ailleurs,
qui ait eu recours, c’est-à-dire la valeur de la terre, indépendamment des bâtiments
et des autres améliorations. L'impôt sur la valeur de la terre est capable de
fournir des revenus très considérables. Il est incapable d’avoir aucun mauvais
effet sur la production, pas plus que sut les échanges ou sut le commerce
internationaux, parce qu’il ne s’ajoute pas au prix des produits. Cest une
source de revenus qui gagne automatiquement de l’importance, au fut et à
mesure que la Société elle-même fait des progrès, et que le besoin de revenus se fait
sentir de manière plus intense, et l'impôt frappe une valeur qui constitue, par
excellence, une richesse que l’individu n’a pas acquise par ses efforts personnels,
mais qui est créée exclusivement par la présence et les aétivités de la communauté.