Full text: Oeuvres complètes

30 PUINCIPES DK I/KCONOMIE DDKITIQUK 
leur serait naturellement de 5,00» liv. st.; les salaires venant à at 
teindre 55 liv. St., le prix de la maeliine devrait être alors de 5,500 liv. 
St. ; mais il n’en saurait être ainsi. Il faut néeessairement que la ma 
chine ait été créée par moins de eent ouvriers, ear dans le prix pri 
mitif de 5,000 liv. St. doivent être eompris les profits surleeapitalqui 
a serv i à pa} er les ouvriers. Supposons done que quatre-vin^s hommes 
seulement aient été employés à raison de 50 liv. st. par an, soit 4,2,)0 
liv. st. par an, l’exeédant de 750 liv. st. que donnerait la vente de la 
maehine, en dehors des salaires dépensés, représenterait alors les 
profits du méeanieien, et les salaires venant a hausser de 10 pour 
eent, il serait obligé d’employer un ea])ital additionnel de i25 liv. 
st., ee qui porterait ses frais de production à 4,075 liv. st., au lieu 
de 1,250 liv. st. I:n continuant à vendre sa machine 5,000 liv. st., 
son profit ne dépasserait donc pas 325 liv. st. Or cA.*ci s’apjilique a 
tous les manufaeturiers et à tous les capitalistes; la hausse des sa 
laires les atteint tous indistinctement. Aussi dans le cas où le fabri 
cant de machines élèverait ses prix en raison de l’augmentation des 
salaires, les capitaux afflueraient bientôt dans cette branche de la 
production pour ramener, ]iar voie de coneurrence, les profits à leur 
taux ordinaire'. Aous voyons donc ainsi que l’accroissement des sa 
laires n’aurait pas pour elfet de déterminer une hausse dans la valeur 
des machines. 
Cependant le manufacturier (|ui, au milieu d’une hausse générale 
des salaires, se servirait d'une machine (pii n’accroîtrait pas ses 
Irais de production. Jouirait nécessairement de trois grands avan 
tages s’il pouvait continuer à vendre ses marehaudisesau même ¡irix; 
mais, comme nous l’avons déjà vu, il serait obligé d’abaisser les 
prix, sons peine de voir son industrie inondé*e par un immense af 
flux de capitaux dont l’elfet serait de ramener ses profits au niveau 
général. C’est ainsi ipie la société en masse profite de l’introduction 
des machines ; ces agents muets et infatigables sont tou jours hi 
• Ceci nous iiutique pourquoi les vieilles sociétés sont constamment entraînées 
à employer des machines et les sociétés jeunes à employer surtout du travail : à 
chaque nouvelle difliculté que pr(*sente la nourriture, l’entretien des hommes, le 
travail hausse nécessairement et cette hausse est un stimulant pour la création 
et la mise en œuvre de machines. Or, cette difficulté agit constamment dans les 
nations déjà avancées : tandis que la population peut se développer sut)itement 
dans un pays neuf sans amener de hausse dans les salaires. Il |)eut être, en effet, 
aussi facile de pourvoir à la subsistance de 7, 8 ou 9 millions d'indix idus qu’a 
celle de 3 ou 4 millions.
	        
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