Full text: Oeuvres complètes

CHAP. H — DE LA RENTE DE LA TERRE. 43 
ou leur équivalent, du produit n° 1 pour les consacrer à un autre em 
ploi. Que ce soit le propriétaire ou une autre personne qui cultive le 
terrain n® 1, ces dix quarters en constitueront toujours la rente, 
puisque le cultivateur du n° 2 obtiendrait le même résultat avec son 
capital, soit qu’il cultivât le n® 1, en payant dix quarters de blé de 
rente, soit qu’il continuât à cultiver le n® 2 sans payer de loyer. De 
même, il est clair que lorsqu’on aura commencé à défricher les ter 
rains 11® 3, la rente du n® 2 devra être de dix quarters de blé ou de 
leur valeur, tandis que la rente du n® 1 devra atteindre vingt quar 
ters; le cultivateur du n® 3 ayant le même profit, soit qu’il cultive 
le terrain n® I en payant vingt quarters de rente, soit qu’il cultive le 
n® 2 en en payant dix, soit enüii qu’il cultive le n® 3 sans payer de 
rente. 
H arrive assez souvent qu’avant de défricher les n®* 2,3, 4, ou les 
terrains de qualité inférieure, on peut employer les capitaux d’une 
manière plus productive dans les terres déjà cultivées. Il peut arriver 
qu’eu doublant le capital primitif employé dans le n® 1, le produit, 
quoiqu il ne soit pas doublé ou augmenté de cent quari*ers, augmente 
cejicndant de quatre-vingt-cinq quarters, quantité qui surpasse ce que 
pour! ait rendre ce capital additionnel, si on le consacrait à la cul 
ture du terrain n® 3. 
Dans ce cas, le capital sera employé de préférence sur le vieux 
terrain, et constituera également une rente : —la rente étant toujours 
la dilîércnce entre les produits obtenus par l’emploi de deux quan 
tités égales de capital et de travail. Si avec un capital de 1000 1. st. 
un fermier retirait de sa terre cent quarters de blé, et que par l’em 
ploi d’un second capital de 1000 1. st. il eut un surcroît de produits 
de 85 quarters, son propriétaire serait en droit, à l’expiration du 
bail, d’exiger de lui quinze quarters, ou une valeur équivalente, à 
titre d’augmentation de rente; car il ne peut pas y avoir deux taux 
différents pour les profits. Si le fermier consent à payer quinze quar 
ters de blé en raison de l’augmentation de produits obtenue par 
l’addition de 10001. st. de capital, c’est parce qu’il ne saurait en faire 
un emploi plus profitable. Ce serait là le taux courant proportion 
nel des profits; et si l’ancien fermier n’acceptait pas la condition, un 
autre se présenterait bientôt, prêt à payer au propriétaire un excédant 
de rente proportionné au profit additionnel qu’il pourrait retirer de 
sa terre. 
Dans ce cas, comme dans le précédent, le dernier capital employé 
ne donne pas de rente. Le fermier paie, à la vérité, quinze quarters
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.