STATISTIQUE
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Celle statistique présente néanmoins avec exactitude
la comparaison des nombres de broches aux diverses
époques considérées, et ce résultat est suffisant pour lui
donner de l’intérêt.
Elle nous montre que, tandis que les provinces di
verses prises dans leur ensemble (elles comprennent la
Silésie, la Saxe provinciale et les duchés d’Oldenburg et
de Nassau), sont restées stationnaires pendant la période
1887-1905, et que le Grand Duché de Bade n’a augmenté
le nombre de ses broches que de 18 °/ 0 , la Saxe et la
Prusse rhénane présentent un accroissement de plus
de 140 o/o. et que la Weslphalie, pendant ces 18 années,
a quadruplé son nombre de broches, le portant de
286.000 à 1.172.000.
Est ce à dire que les résultats de l’industrie cotonnière
en Allemagne aient été particulièrement brillants et que
de gros dividendes certains, engageaient les capitaux à
s’y intéresser? Certes, il existe en Allemagne, en Ba
vière notamment, une série d’établissements cotonniers
anciens, constamment dirigés avec habileté et prudence,
et dont les rendements sont régulièrement et depuis de
longues années, extrêmement tentants. Mais, en regard,
combien d’insuccès, de liquidations ; et combien d’au
tres, surtout, se traînent lamentablement, effectuant
péniblement leurs amortissements statutaires, sans
pertes notables, mais aussi sans dividendes.
L’examen des inventaires des établissements par ac
tions montre, par exemple, qu’en Weslphalie, dans la
période de 1897 à 1904, un ensemble de sept grands
établissements comprenant 318.000 broches, a non seu
lement présenté 57 % d’inventaires nuis, mais encore a
perdu 16 % de ses capitaux ; le rendement moyen des
sept établissements pendant ces huit années, a été de
253o/„.