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ROUMANIE
demnité ; la sécularisation de leurs biens est considérée
comme définitive.
L’opération mettait dans les mains de l’Etat des éten
dues immenses, 1 /5 e du territoire, et des biens immobi
liers d’une valeur considérable: 680 propriétés terriennes ;
150 propriétés bâties ; 772 hectares de vignes ; 3.860 pro
priétés emphytheotiques, auxquelles se rattachait un
droit d’hypothèque. L’étendue globale des biens conven-
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Fontaine turque ù, Baltechiek (Quadrilatère).
tuels atteignait environ 3.000.000 hectares dont 1.695.000
hectares de terres cultivables.
L’Etat se trouvait maintenant dans la possibilité de
résoudre le problème si ardu de l’émancipation des classes
paysannes. La loi de 1864 oblige les boyards à contribuer
pour leur part à cette émancipation ; l’Etat pourra leur
demander de céder aux paysans, jusqu’à concurrence
des 2/3 de leurs terres, contre rémunération. Celle-ci prend
la forme garantie d’obligations rurales portant 8 %
d’intérêts, remboursables par voie de tirages dans un
délai de 30 ans.
L’Etat de son côté, prêche d’exemple ; il procède immé
diatement à une distribution de ses propres terres.
Situation faite aux anciens corvéables. — La corvée est
abolie. Le paysan reçoit, payable à termes très échelonnés: