»
=
des pousses de trois années successives. Cullivée ou non, celle
plante, par sa vigoureuse constitution, doit être classée au premier
rang des végétaux auxquels l’industrie demande des matières pre-
uières d’une récolte assurée.
L'alla se trouve particulièrement dans le département d'Oran,
où 1l s'avance jusqu'au littoral, depuis les montagnes de Ksours
el les plateaux des Ouled-Sidi-Cheikli (Saïda, le Kreider, Méchéria.
\in-Sefra, Moghar-Tahlani, ete.…).
Oran et Arzew sont les principaux ports d'exportation de l'alfa
>n Algérie.
Dans la province de Constantine, on rencontre l'alfa au Sud de
Sétif, dans les Maddid et le Bouthaled, ainsi que dans l'Aurès ; il
st exporté par les ports de Philippeville, Bougie et surtout Bône.
La région alfatière du département d’Alger ne dépasse pas, au
Nord, une ligne passant par Tiaret, Téniet-el-Haïäd, Aumale, les
Beni-Abbès el les Biban. Les principaux lieux de dépôt sont Bou-
Lédria et Guelt-es-Stel, d'où les marchandises sont dirigées sur
\in-Oussera, point lerminus du nouveau chemin de fer.
L’exporlation, qui augmente de jour en jour. se fait par le port
l'Alger.
Djelfa, dans le département d'Alger, donne, sur beaucoup de
points, des produits longs et fort utilisés pour la vannerie et la
parterie.
Oran produit toutes les qualités commerciales en raison de l’éten-
lue de l’exploitalion, mais surlout les alfas fibreux de papeterie et
les alfas fins de sparterie.
L'alla révolté dans la province de Conslantine est généralement
in.
D'après cerlaines évaluations, it existérait en Algérie quatre mil-
ions d'hectares d’alfa, dont la production annuelle peut être esti-
méc à 400.000 lonnes environ : l'épuisement des nappes alfatières
v'est donc pas à craindre.
L'alfa est arraché et non coupé à la faucille ; il s’achète sur les
ieux de production. Après le séchage, il est trié, classé et mis en
paîles de 110 à 125 kilos, plus ou moins pressées. maintenues par
des cordes d’alfa.
L'alfa livré à la consommation est sec ; les prix de vente sont
variables et suivent les fluctuations du marché anglais, influencé
par la production de la Tunisie et de la Tripolilaine, dont l’impor-
ance dépasse celle de la production algérienne.
Le défaut, de plus en plus marqué, sur Jes marchés français,
de chanvre et de jute, à particulièrement favorisé le développement
de l'industrie de la sparterie et de la corderie d’alfa en France et
cn Algérie, Certaines corderies commerciales ont été créées à Paris,
à Lyon, à Toulouse, à Alger ; celles du département d'Oran ont
sensiblement augmenté leur production.