200 L’APOGÉE DU TRAVAIL MÉDIÉVAL
tidien ou le marché hebdomadaire. Le marchand y vend,
soit sur la place ou à la halle, soit surtout en boutique et à
Pétalage, les produits locaux nécessaires aux besoins élé-
mentaires de la vie, et parfois aussi les marchandises
importées, spécialement les blés, les vins, le poisson, le
bétail et la viande, les bois, la laine, le lin, la cire, outre les
produits transformés et fabriqués sur place. Ainsi sont
nées et se développent avec rapidité les diverses formes
du commerce local, spécialement de ceux de l’alimenta-
tion et du vêtement, qui se constituent à côté des métiers
où la vente directe est pratiquée, concurremment avec la
vente par intermédiaires. Les sédentaires, qui font le
commerce de détail, ont au-dessus d’eux une minorité de
notables et de riches négociants (meliores, divites) auxquels
est réservé le commerce de gros. Ces deux catégories
tolèrent seulement les marchands ambulants, tels que les
colporteurs, les forains, ainsi que les regraitiers ou reven-
deurs, tout en les soumettant à une étroite réglementation.
Mais le commerce urbain généralement limité dans son
champ d’action, disposant de faibles ressources et de
médiocres approvisionnements, lié par des règlements
étroits, ne se prête pas à des opérations de vaste enversure.
Le grand commerce national et international, les grandes
entreprises et les associations marchandes. — C'est
pourquoi les grands marchands, épiciers, merciers, pelle-
tiers, entrepreneurs de transport, armateurs et banquiers,
ont organisé une nouvelle variété de trafic de rayon plus
étendu, à savoir le commerce. national et internatio-
nal. Cette classe se spécialise dans le trafic des produits
de luxe, épices, tissus, fourrures, et des matières premières
nécessaires aux fabriques, ainsi que dans les opérations de
crédit ou dans, les entreprises de manutention, qui exigent
l’emploi d’importants capitaux, mais qui assurent des gains
élevés. Aussi, les marchands qui pratiquent ce commerce,
associent-ils souvent leurs ressources et partarent-ils leurg