ANNEXE.
M. le Comte Granville, Principal Secrétaire d’État de Sa Majesté Britan
nique pour les Affaires étrangères,
à M. Challemel-Licour, Ambassadeur de la République française à
Londres.
(traduction.)
Foreign Office, 3o juillet 1881.
Monsieur l’Ambassadeur,
Le Gouvernement de Sa Majesté Britannique a examiné la communication personnelle
et confidentielle de Votre Excellence, contenant les détails des réductions que le Gouver
nement de la République française est disposé à proposer sur les taux des droits présentés
dans le projet de tarif conventionnel, en ce qui concerne les métaux et les fils et tissus de
laine et de colon.
Les chiffres proposés paraissent démontrer le désir du Gouvernement français d’arriver
à une entente, et, par conséquent, justifient la continuation par le Gouvernement de Sa
Majesté Britannique des négociations actuelles. Mais les concessions déjà offertes, et les con
cessions analogues qu’on peut prévoir sur d’autres articles, ne paraissent aucunement de
nature à rendre probable la prompte conclusion d’un traité.
En conséquence, j’ai l’honneur de soumettre à la considération de Votre Excellence la
question de savoir s’il serait dans les vues du Gouvernement de la République française
de poursuivre les négociations à une époque où, en raison des élections, il y aura proba
blement un mouvement politique considérable, ou bien s’il ne serait pas préférable de
proroger par déclaration les traités en vigueur pendant un nouveau délai de trois mois et
de fixer une date plus convenable pour la reprise des négociations.
J’ai l’honneur, etc.
Pour Lord Grandville,
Charles W. Rilke.
N° 33.
M. Barthélemy-Saint Hilaire, Ministre des Affaires étrangères,
à M. Ghallemel-Lacour, Ambassadeur de la République fran
çaise à Londres.
(dépêche télégraphique.)
Paris, 3i juillet 1881.
Je ne puis, en ce qui me concerne, qu’approuver votre réponse aux ouver
tures officieuses que sir Charles Dilke vous a faites, au sujet de la reprise de
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