Full text: Le secours de chômage en Belgique pendant l'occupation Allemande

64 LES SECOURS DE CHOMAGE PENDANT L’OCCUPATION ALLEMANDE 
et les ressources disponibles pour les intéressés. C’est ainsi que la 
situation nécessiteuse peut résulter aussi bien de l’indisponibilité 
que de l’absence d’économies ; en particulier, la propriété de l’habi- 
tation peut ne pas exclure le besoin ». 
30 Il faut prouver qu’au cours des mois de juin ou de juillet 1914, 
l'intéressé a travaillé pendant quinze jours au moins dans l’indus- 
trie et le commerce — à moins qu’il en ait été empêché par maladie, 
chômage saisonnier, grève, lock-out ou accident constatés. Ceci, pour 
prouver la qualité d’ouvrier ou d’employé normal. 
4 Il faut être en chômage avant le 15 février, jour du recense- 
ment — pour éviter les inscriptions prématurées. 
50 Il faut être chômeur involontaire. À cet effet, les Comités devaient 
demander un certificat du patron. 
Le règlement exclut explicitement : les chômeurs qui refuseraient 
d'accepter un travail convenable qui leur est offert et dont ils sont 
raisonnablement capables. Il était recommandé au Comité local de 
s'inspirer, à cet égard « non seulement des aptitudes professionnelles 
au travail et des conditions ordinaires de celui-ci, mais aussi des 
exigences de la situation actuelle, qui réclame de tous, patrons et 
ouvriers, un effort plus énergique ». Le Comité devait tenir compte 
également, quant au salaire, des conditions économiques de l’entre- 
prise. Si le travail offert ne présentait qu’une occupation temporaire 
et partielle, le secours pouvait être suspendu provisoirement ou 
réduit proportionnellement suivant l’équité. 
Telles étaient les conditions positives à remplir pour être inscrit 
sur les listes de chômeurs. 
Mais le règlement interdisait en outre d’inscrire : 
a) Les malades, les infirmes ou les victimes d’accidents, qui rece- 
vaient d’autres secours ou indemnités. La raison en était que le 
Secours Chômage était destiné aux travailleurs normaux. On craignait 
—— avec bien des raisons — de voir s’installer dans les listes, des 
personnes qui devaient être secourues à d’autres titres, et partant 
par d’autres œuvres. 
b) Les ouvriers mêlés à des lock-out ou des grèves. Cette inter- 
dition rappelait les discussions importantes qui avaient eu lieu à 
ce sujet au sein de la section belge de l’Association internationale 
pour la lutte contre le chômage. 
Les grévistes ne sont pas à coup sûr des chômeurs involontaires. 
Quant au lock-out, on l’assimilait à la grève, parce qu’il est souvent 
impossible de distinguer si le conflit est véritablement un lock-out 
ou une grève. Dans les circonstances où l’on se trouvait, il y avait 
d’ailleurs à présumer que les conflits ouvriers seraient rares. C’est
	        
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