LA ROUMANIE ECONOMIQUE EN 1926
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D’après ce tableau, on peut se rendre compte de la forte aug-
mentation du nombre d’animaux domestiques en Roumanie à la
suite de l'annexion des provinces nouvelles. Non seulement le con-
tingent d’animaux domestiques a été reconstitué tel qu’il était avant
la guerre mondiale, mais il a doublé par suite de l’élargissement des
frontières. Le tableau comparatif ci-dessous permet de se rendre
compte de la progression par rapport à l’année 1920:
Espèce
Chevaux .
Bœuls.. -
Bulfles .
Moutons
Chèvres
Pores —
Mulets . .
Anes . .
Leu
1920
1.485.200
4.729.766
145.858
Te
499.922
2.5 13-610]
11.719]
Î
1024
1.545.208
5-398.704
154.755
13.671502
w
_
Augmen-
tation
360.00€
668.938
29507
921.30
; 1.314
9.534
803
Comme nous le voyons par les données qui précédent, l’aug-
mentation du nombre d’animaux de toutes espèces est assez appré-
ciable pour ces cinq années. Le cheptel ovin s’est accru d’à peu
près 5 millions de têtes dans ce bref intervalle de temps.
Le ministère de l'Agriculture s’intéresse tout spécialement à
l’élevage; il encourage toujours les meilleurs éleveurs en organisant
des expositions zootechniques, en leur accordant des prix impor-
tants et en faisant vendre leurs produits à des prix avantageux. On
procède aussi avec le plus grand soin à l’amélioration des différentes
espèces d’animaux, afin de pouvoir obtenir des individus de choix
pour la traction, la reproduction, la laiterie, la boucherie et la laine.
Sous ce rapport, les éleveurs de Transylvanie, de Bessarabie, de
Moldavie et de Bucovine ont une renommée hautement justifiée.
v—PFÉECGHE
La Roumanie est très riche en poissons. L'exploitation, pour
le commerce en gros, se fait seulement avec les produits des étangs de
l’Etat, qui renferment du poisson en grande quantité. La production
de poisson, provenant surtout des étangs de l’Etat, était, en 1923, de
25.340.424 kg. Les étangs les plus poissonneux sont au voisinage
des rives du Danube, dans les parties inondables. Ils sont très
nombreux et certains d’entre eux ont une superficie de plusieurs
dizaines de kilomètres carrés. On pêche le poisson avec un outil-
lage répondant aux derniers perfectionnements. Dans les régions
montagneuses, la pêche se fait en eaux vives: la truite, la carpe,
le brochet, l’anguille, et enfin, mais en très faible quantité, le silure.