LE PROBLÈME DE LA MARINE MARCHANDE.
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sols (le sa banlieue inmiédiate le (c pain noir » de riiulustrie.
Sur 225 millions de tonnes de charbon fju’extrait annuelle
ment rAiKjleterre, le comté de Northumberland, dont le
prand port de la Tyne est le cbef-lieu, en produit 5o millions.
L'industrie locale s’approvisionne largement et à bon marché,
dans ces riches gisements, du combustible fjui lui est néces
saire, et par surcroît exporte la bouille et le coke en (juaii-
tités considérables; en 1900, Newcastle a fourni au conti
nent i4 millions de tonnes de charbon et près de 5oo,ooo
tonnes de coke.
11 semble, (piand on arrive à Newcastle, que l’on pénètre
dans quelque cité de rêve, tant est bizarre l’impression causée
par son étrange décor; la ville, escaladant les pentes douces
<le trois collines, offre un amalgame curieux de monuments
anciens et de constructions modernes, de clochers aigus et
de batiments lourds et trapus, recouverts d’une couche
épaisse de poussière de charbon. Les hautes cheminées de
centaines d’usines déroulent dans le ciel de longues volutes
<le fumée, tandis que mille bruits sourds ou vibrants — ru
meur de peuple en travail, halètement de machines, sifflets
stridents de sirènes, fracas d’acier et de ferraille — appor-
lent au passant l’écho du grand labeur industriel (jui s’ac
complit autour de lui. De larges voies, bordées de demeures
confortables et de beaux magasins, rendent plus saisissante
la misère des vieux rpiartiers, aux rues étroites et malsaines,
îïnx maisons en surplomb, où grouille une population trog»
souvent usée et flétrie avant l’heure par l’abus des alcools.
C’est sur les bords de la Tyne, en amont et surtout en
aval de Newcastle — distante de i3 kilomètres de l’embou
chure de cette rivière — que se sont établis les chantiers de
constructions navales.
J’ai eu la cui iosité, pour en saisir l’impression d’ensemble,
de descendre la rivière sur un des petits bateaux-mouches.