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Pour cette raison, les lapis de l'Algérie n'élaient pas aussi con-
nus que ceux de la Perse et de la Turquie jusqu'à ces temps der-
niers et les produits algériens n’avaient pas donné lieu à un inat-
portant commerce d’exporlalion. Depuis la guerre, cette situation
s'est notablement modifiée, et les tapis algériens, mieux appréciés,
connaissent maintenant à leur tour, et cela très justement, la vogue
du public, la demande de la clientèle de gros et la faveur des
connaisseurs.
Cela tient à ce que d’incessants et d'importants efforts ont élé
faits pour cela. Des ateliers'ont été créés, une propagande active el
résolue s’est appliquée à assurer le recrulemient de la main-d'œuvre
et elle a fini par réveiller chez la femme indigène le goûl du tis-
sage du tapis à points noués à la main. Des initialives intelligentes
et dévouées ont fourni à cette main-dœuvre les éléments nécessaires
à la mise au point et à la réalisation de la fabrication de fous les
genres de tapis à points ncués, Une belle et grande industrie est
née en Algérie. Il importe de la protéger contre la concurrence des
Pays étrangers.
L'industrie algérienne des tapis occupe aujourd'hui plus de 3.006
lemmes dans les manufactures de {apis qui ont été créées depuis
quelques années et les produits. qui sont actuellement livrés par les
industriels algériens rivalisent très heureusement avec ceux de VO-
rient.
On fabrique en Algérie, des Yaprac, des Smyrne, des Cihiordès,
des Ouchac, des Demirdjick, des Kutlaya, des Bergames, des Muské-