Full text: Oeuvres complètes

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OEUVRES DIVERSES. 
el comme le souscripteur trouve suflisamment d’avantages à avan 
cer ses capitaux, l’État lui octroie ces avantages sur la somme la plus 
forte. Sur une moyenne d’un certain nombre d’années, cet avantage 
ne laisse pasque d’être considérable : mais la question se simplifierait 
tout à fait, si on obéissait à cette clause de l’acte constitutif de la 
caisse d’amortissement, qui autorisait les commissaires à soumission 
ner tout emprunt public jusqu’à concurrence du fonds annuel dont 
ils ont à disposer. Tel est le système que M. (Irenfell a si fortement 
appuyé pendant ces dernières années, et que nous trouvons bien pré 
férable à celui du docteur Hamilton. Ces habiles écrivains reconnais 
sent tous deux, qu’en temps de guerre, lorsque les dépenses excèdent 
le revenu, et que, par conséquent, notre dette s’accroît annuellement, 
c’est une véritable dérision que d’acheter sur le marché de petites 
quantités de rentes, tandis qu’on se trouve dans la nécessité d’en ven 
dre par sommes énormes : mais ils diffèrent en ce que le docteur Ha 
milton ne voudrait pas faire de l’amortissement un tonds séparé, 
tandis que M. Grenfell voudrait au contraire l’isoler et l’augmenter 
proportionnellement à la dette publique. Nous sommes complètement 
de l’avis de M. Grenfell. Si l’on doit lever un emprunt annuel de 
20 millions, tandis que l’amortissement reçoit chaque année 10 mil 
lions, il est évident que l’opération la plus simple serait de ne lever 
que 10 millions par an, tout en conservant nominalement le chitlre 
de 20 millions à l’emprunt, foutes les objections de M. Hamilton 
se trouvent ainsi écartées : on ne subit pas de frais de gestion, et on 
n’a pas à tenir compte de la différence entre le taux de l’émission et 
celui du rachat des fonds publics. Eu inscrivant une dette de 20 mil 
lions, la nation sera plus facilement amenée à payer les taxes néces 
saires à l’intérêt et à l’amortissement de 20 millions. Transformez an 
contraire nominalement ces 20 millions en 10 millions, rayez pen 
dant la guerre jusqu’au souvenir d’un fonds d’amortissement de tous 
vos comptes, et vous sentirez combien il est difficile de démontrer 
au pays la nécessité de payer 1,200,000 1. par an pour l’intérêt 
d’une dette de 10 millions. L’amortissement est donc utile comme 
moyen de contribution, et si le pays pouvait se reposer sur les minis 
tres du soin de l’appliquer exclusivement au but pour lequel on 1 3 
créé, il serait on ne peut plus avantageux d’en faire un fonds spécial 
soumis à des principes et à des réglements fixes. 
Nous allons maintenant rechercher si l’on peut attendre des mi 
nistres une telle fidélité à la loi, et si l’amortissement n’est pas, com 
me nous l’avous déjà dit, un instrument de mensonge et de riii»®
	        
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