OEUVRES DIVERSES,
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bien ! ii’est-il pas évident que ces sommes, dont on leur restitue
l’entière possession , iront augmenter leur revenu annuel et gros
sir l’abondance générale? Nous venons de démontrer, du moins
nous l’espérons, qu’une augmentation de capital n’est un malheur ni
pour l’individu qui l’obtient, ni pour la société prise en masse, f a
tendance d’un tel fait est même d’accroître la demande de travail
leurs, d’activer la population , d’ajouter ainsi à la force, à la puis
sance du pays. Mais, dira t on, ces nouvelles sommes, ils ne les ajou
teront pas à leur capital ; ils les dépenseront avec leurs revenus
ordinaires ! Quel mal en résulterait-il, nous le demandons? A, B, fi?
donnaient annuellement au rentier une portion de produit que ce
lui-ci consacrait à la production : cette portion, qui reste actuellement
entre leurs mains, ils sauront bien la consommer, la féconder, l ui
fermier, qui avait la coutume de vendre son blé pour payer l’impét,
pourra le consommer lui même. 11 pourra le confier au distillateur,
qui lui donnera du genièvre, au brasseur, qui lui fera de la bière; ou
bien il pourra l’échanger contre une certaine quantité qui se trouve
disponible entre les mains du fabricant, par suiW de l’abaisse
ment de la taxe. On demandera peut-être d’où peut venir tout ee
drap, toute cette bière, tout ce genièvre, etc.; ces produits n’exis
taient auparavant qu’eu quantité suffisante pour la consommatiou •
d’où provient donc l’excédant destiné à A, B, C? On remarquera qu^
cette objection est complètement opposée à celle que l’on présentait
auparavant. Ainsi, on dit maintenant qu’il y aurait un excxidant dr
demandes sans ex(;édant de produits, et on prétendait d’abord
l’approvisionnement dépasserait de beaucoup les besoins. Ces deuv
objections sont également vaines. En consacrant les dividendes qu ü*’
perçoivent directement à la production, ou en les prêtant à dt« i»d''
vidus capables de les faire fructifier, les capitalistes créeraient pr<^''
sèment cet excédant de marchandises que la société voudrait consol"'
mer. Il y aurait à la fois augmentation de revenu et augmentât""'
de jouissances, et ce serait folie de croire que la consommation d<^
certaines classes puisse s’accroître aux dépens des autres. Le bio"'
fait serait général et sans mélange de maux. 11 reste donc seulen"’"^
à examiner le préjudice que causerait aux industriels rabaisscii";"*^
des prix ; et, disons-lc tout de suite, le remède à ces perturbations
tellement simple, qu’on s’étonne d’avoir vu soulever une sembbii'^^
objection. Toutes les fois qu’on établit une nouvelle laxe , on évab"
les exulences (stock) de la marchandise taxévi, et on lève l’impôtsnr
quantités reconnues. Pourquoi ne ferait-on pas acte de justice