Full text: Oeuvres complètes

736 ŒUVRES DIVERSES. 
est évident que le contribuable eût opéré la même transformation sans 
l’aide des directeurs de l’amortissement. Tl pourrait en être ainsi, et 
dans ce cas, l’amortissement ne présenterait aucune espèce d’utdité. 
Mais il n’est pas probable que le payeur de l’impôt l’emploie comme le 
ferait le receveur. Quand le receveur perçoit les dividendes, il ne fai 
que substituer un capital à un autre ; mais le contribuable pourra 
joindre à son revenu tout ce qu’il,payait auparavant à 1 Îdat : et is 
la réserve cesse d’être alimentée, il pourra convertir le montant e 
ses contributions eu capital, et accroître ses dépenses en chevaux » 
vins , habits, etc., etc. Il se pourrait encore que le contribuable eut 
payé l’impôt de son capital : dans ce cas il ne ferait, lui aussi, q^e 
substituer tel emploi du capital à tel autre emploi, et la richesse 
publique ne recevrait aucune impulsion du jeu de l’amortissement 
Mais si une fraction quelconque des sommes versées pour la réserve 
sont payées sur le revenu , il est évident que 1 amortissement dc'ien 
une chose salutaire et féconde, car il tend à accroître le produit an 
nuel des terres et du travail. Et comme tout nous fait penser q^ 
tel serait l’effet d’une réserve , nous reconnaissons qu’un fonds d a 
mortissement, sagement, loyalement géré, est une institution sain 
taire et féconde. 
Ee docteur Hamilton appuie le docteur Price, lorsque celui-ci ni' 
siste sur le désavantage qu’il y a à ouvrir, pendant la guerre, 
emprunts à .3 p. O/o au lieu de 5 p. O/o- Ea création du fonds 3 p. 
accroît considérablement le capital nominal qui, pendant les aniic^ 
de paix, ne peut plus être racheté qu’à des prix beaucoup plus élevu!’- 
Des rentes 3 p. ü/() émises à raison de 00 seront peut-être rachetées ‘ 
SU ou même à 100 ; tandis que dans le 5 p. O/o, il n’y aurait accroi» 
sèment de capital nominal ; et comme tous les fonds sont rächetaW^^ 
au pair, ils se trouveraient remboursés avec très-peu de perte. E’exae 
titude de cette observation dépend de la valeur relative de ces dc«^ 
fonds. Ainsi, pendant la guerre de 1708, les 3 p. 0,o se cotaient à ’ 
tandis que le 5 p. O/o était à 73 : et en tout temps la valeur relaU'. 
du 5 p. O/o est inférieure à celle du 3. Un désavantage vient donc ^ 
balancer un autre désavantage , et le choix entre l’émission d’un 
prunt à 3 ou à 5 p. O/o dépend uniquement de la différence des cot^^ 
a la Bourse. Nous sommes persuadé que, pendant presque 
durée de la guerre, il y aurait eu un avantage décidé à créer un h)R 
de 5 p. O/o. Ea masse de ce fonds est en effet limitée : les ventes 
cées y déterminent une baisse considérable, et les capitalistes, 
savent cette circonstance particulière, s’efforcent d’en détruire
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.