SYSTÈME DES DETTES CONSOLIDÉES. 737
conséquences en élevant les prix auxquels ils émettent l’emprunt
sur le marché. Et tandis qu’une prime de 2 p. O/o peut leur paraître
suffisante pour compenser les risques d’un emprunt à 3 p. O/o, il se
^ut qu’ils réclament une prime de 5 p O q lorsqu’il s’agit d’un fonds
il* Après avoir étudié le jeu d’un fonds d’amortissement alimenté
au moyen de taxes annuelles, nous arrivons à l’examen des meilleurs
procédés à employer pour faire face aux dépenses publiques pen
dant la paix et pendant la guerre. ISous rechercherons en même temps
SI un pays peut compter quedes sommes levées dans le but de rache
ter une dette ne seront pas détournées par les ministres, et n’iront
pas grossir imprudemment les charges nationales en greffant de uou-
Yelles dettes sur les anciennes.
Supposons un pays exempt de toutes dettes, et qui se trouve tout à
coup engagé dans les hasards d’une guerre et dans une dépense addi-
‘onnelle de 20 millions. T rois moyens se présentent pour faire face à
cct excédant de dépenses. Premièrement, on peut établir de nouvelles
^xes s’élevant à 20 millions, et destinées à disparaître au retour de
paix; secondement, on peut trouver cet excédant de ressources
c une dette annuelle, et, dans ce cas, on aurait à supporter une
‘arge annuelle d’un million pour l’intérêt de la première année, de
uullions pour celui de la seconde année , et ainsi de suite Juseju’à la
de la guerre. A la fin de la vingtième année, s’il arrivait que la
è’oerre dunit aussi longtemps, le pays se trouverait grevé à i^rpétuité
One taxe de 20 millions, et aurait à renouveler les mêmes sacrifices
®U8 le cas d’une nouvelle lutte. J.e troisième moyen de faire face
déiKMises de la guerre consisterait à emprunter annuellement les
uullions nécessaires , mais en prélevant, indépendamment des in-
cctts, un fonds d’amortissement qui se grossirait à intérêts composés
^UNqu à égaler la dette. De cette manière on arriverait, comme nous
tj^vons déjà établi dans cette brochure,à rembourser, dans un in-
^^cvalle de 45 ans , aprè-s la fin de la guerre , la totalité de la dette,
0 faire au pays la remise des surtaxes de guerre.
Ig ^^^''unt nous, le premier de ces trois moyens est incontestablement
Plus avantageux. Les charges que le pays supporte pendant la
erre sont énormes, écrasantes , mais elles cessent au retour de la
ees^* ^ Muselles sont fortes même, plus on se trouve disposé à éviter
des «rages politiques et à les abréger, quand toute la prudence
^i^^^^''^‘’uant8 n’a pu les conjurer. Sous le point de vue de l’écono-
«s trois moyens présentent les mêmes avantages ; cnr 20 millions
[OEuv. de Ricardo.) 47