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PREMIERES NOTIONS
trique on fait jaillir la lumiére. Ils jouiront de la
monnaie amassée par le pére ou le grand-pere. Et
s'il I’a mise en terre, craignant la guerre ou la révo-
lution, peut-etre que dans cent ou mille ans on trou-
vera le trésor — car cela s’appellera un trésor —
et ’heureux découvreur disposera de toute la va-
leur endormie qui se réveillera entre ses mains
comme la Belle au Bois Dormant dans les bras
du prince.
Peut-étre direz-vous encore ici que ceci n’est
pas spécial a la monnaie et que celui qui découvri-
rait aujourd’hui une nouvelle Vénus de Milo —
ou méme seulement I'un des deux bras de celle du
[Louvre — pourrait étre riche avec son trésor?
Peut-étre bien, parce que le marbre et le bronze
participent a ce beau privilege de 'immortalité.
Mais il n’y a pas beaucoup de richesses dont on
pourrait dire autant. Le paysan que je citais, s'il
avait voulu thésauriser avec son blé, qui est pour-
tant une des marchandises se conservant le mieux,
n’aurait plus rien au bout de quelques années, car
sa récolte aurait été perdue, rongée, détruite de
facon ou d’autre.
F't pourtant il faut rectifier cette assertion que