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LES TAPIS ET LES TISSUS
Les Tapis
Les tapis, cbjets de luxe, ont leur page dans l’histoire de l’art.
Dès l'antiquité, on en retrouve la trace, les palais élalent déjà
décorés de tapis riches et arlistiques.
Pendant longtemps la fabrication des tapis de laine, à points
noués à la main, semblait être l'apanage de la Perse et de la Tur-
quie. Les pays musulmans du Nord de l'Afrique n’ignoraient ce-
pendant pas cette industrie et ils la pratiquaient souvent d'une
manière remarquable, Les magnifiques tapis anciens que l’on peut
voir au Musée d’Alger en sont une preuve manifeste et ils témoi
gnent que les artisans indigènes de l'Algérie sent au moins aussi
habiles que ceux de la Perse et de la Turquie.
Les tapis ne constituaient cependant pas en Algérie, jusqu'en ces
dernières années, une branche du commerce, mais plutôt une in-
dustrie familiale. Les femmes indigènes connaissent presque toutes
cette fabrication : toutefois, cetle industrie tend à disparaître dans
certaines régions. Néanmoins, les marchés algériens reçoivent en
éore de nombreuses pièces provenant du Djebel-Amour, de Kaläa.
de Kairouan. de Rabat, du Guergour, ete… Ces tapis, aux nuan-
ces vives et aux dessins géomiélriques, son( surtout achetés par les
habitants de l'Algérie. Ils sen moins appréciés par la clientèle
européenne el surtout par les lourisles étrangers, ceux-ci accor-
dant leurs préférences aux lapis de Turquie et de Perse