Full text: Oeuvres complètes

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XXIV NOTICK suit KA VIK ET KES ÉCRITS 
(1 l’Anjile erre; et s’il est viiû que les crises corn inereiales et les sommes énor 
mes dépensées pour la guerre eontinentale ont agi défavorablement sur 
nos côtes, il est plus vrai encore que cette dépression est due principalement 
à la dépréciation survenue dans la valeur de notre circulation comparée 
avec celle des autres pays. 
Nous laisserons la parole maintenant à Mac Cul loch, pour exposer, avec 
la lucidité et la concision ordinaires de sa phrase, les circonstances qui ont 
décidé Ricardo à aborder un public qui le terrifiait, et pour tracer fenchai- 
nement scientifique et chronologique de ses idées : — nous réservant de 
compléter, d’animer, s’il se peut, ce tableau, par le reflet des événements 
d’alors. 
« Ricardo, en méditant sur les singulières anomalies que présentait l’état 
du change et la valeur de la circulation en papier, n’avait pas l'intention 
de les faire connaître au public. Mais en dépit de ses scrupules feu M. Ferry, 
propriétaire et directeur du Uorning-Chronicle^ à qui il montra son manus 
crit, obtint de l’insérer, sous forme de lettres, dans son journal. La première 
lettre parut le 6 septembre t aoujlle produisit une grande impression et fit 
naître plusieurs répliques. TTe succès et l’intérêt croissant de la question 
engagèrent Ricardo à donner a ses idées plus de développement et une 
forme plus méthodique dans le Traité qui porte ce titre : Lh haut prix des 
lingots est une preuve de la dépréciation des billets de ¿onÿweT^^Ce 
traité" parut quélquës mois avant la formation d’un comité spécial pour 
les lingots et contribua certainement beaucoup à faire adopter le plan 
de cette enquête importante. Ricardo fit voir dans ce traité que la sur 
abondance ou finsuffisance de la circulation sont des termes rela 
tifs, et que tant que le sytème monétaire d’un pays se compose uni 
quement de monnaies d’or ou d’argent, ou de papier conversible en 
ces monnaies, il est impossible que le cours du change s’écarte des cotes 
étrangères d’une somme plus forte que celle nécessaire pour couvrir les 
frais d’importation de monnaies étrangères ou de lingots, dans le premier 
cas, et les frais d’exportation dans le second. Mais lorsqu’un pays émet 
un papier monnaie non conversible, comme c’était alors le cas de l’Angle 
terre, ce papier, il ne peut être exporté dans le cas où il est trop abondant 
sur la place : et par conséquent, toutes les fois que le change avec l’étran 
ger baisse ou que le prix des lingots s’élève au-dessus de son prix en espe 
ces monnayées de la somme nécessaire pour l’exportation des monnaies, 
.c’est une preuve évidente qu’il a été émis trop de papier, et que sa valeur 
est tombée en raison de l’excès. » 
(Í On a joint aux dernières éditions de ce Traité un Appendice qui renfer 
me des observations ingénieuses sur quelques-uns des points les plus 
délicats de la théorie du change, et l’on y trouve en germe l’heureuse idée 
de faire échanger les billets de banque contre des barres d’or en lingots. » 
« A la tête des adversaires qui combattirent les principes et les mesures
	        
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