Full text: Oeuvres complètes

724 (JtUVHKS DIVEUSKS. 
poilible de iios revenus ? Cela n’est ])as croyable, et puisqu’on ne 
peut le croire, comment donc expliquer ses paroles ? Peut-être se sera- 
t-il dit :« Sans doute, d’après mon projet, la nation se trouvera plus 
endettée dans dix, vingt et trente ans, que d’après le plan de M. Pid 
ou de lord Sidmouth : mais aussi, à cette époque nous aurons éteint 
une portion bien plus considérable de la dette actuelle, car nous aurons 
appliqué au remboursement de cette dette tous les fonds d’amortisse 
ment destinés à chaque emprunt en particulier. » 
Le plan de M. Vansittart fut, d’ailleurs, très-vivement attaqué par 
M. Huskissonet M . Tliierney. Le premier s’écria, dans un remarqua 
ble discours prononcé le 25 mars 1813 : « Ce qui nous a permis 
de dire que nous avions racheté notre ancienne dette, c’est que 
nous avons pu en contracter une bien plus forte encore ; et en ad 
mettant même la vérité d’une telle hypothèse, il est évident que 
M. Vansittart n’aurait pu bâtir son système actuel, si le crédit de 
notre pays n’avait été, pendant les vingt dernières années , déprime 
par la pression d’une charge aussi lourde. D’ailleurs, si l’amortis 
sement avait agi, pendant toute cette période, à un taux de 3 p. 0/0» 
il n’aurait pu y toucher, même d’après les commentaires élas 
tiques qu’il a joints à l’acte de 1792. Et d’un autre côté, alors 
même que le cours des effets publics eut été plus hás qu’il ne l’est» 
il se serait vu autorisé à puiser dans la réserve bien plus largeineid 
qu’il ne peut le faire d’après ses propres dispositions, l’elle scrad 
donc la nouvelle théorie de l’amortissement, que, créé primitiveiiieid 
« pour prévenir les iiiconvé nients et les dangers de l’accumulation de> 
dettes , — ce sont les propres termes de l’acte — et pour soutenir 
améliorer le crédit public; M. Vansittart n’a rien trouvé de plus 
génieux que de faire de nouvelles dettes servant a la fois de prétexte 11 
de moyen pour porter la main sur la réserve. De sorte que la dépr^ 
sion du crédit public serait la mesure exacte des sommes qu’t^*' 
pourrait ainsi prélever. Et c’est ce système qu’on voudrait nous 
commander gravement comme ne dérogeant pas à l’esprit et a 
lettre de l’acte de 1792, et comme élargissant, perfectionnant 
contraire le système de M. Pitt, — système dont le but évident*^ 
principal était de faire que tout emprunt futur portât avec lui, 
le moment de sa création, les germes de sa destruction et écbapP 
au contrôle et à la volonté du Parlement. » 
Ce changement fut le dernier qu’eut à subir dans son mécauis»*^ 
la caisse d’amortissement. Des altérations, des atteintes plus latal^ 
ont entamé le fonds lui-même; mais elles ont été faites sourdem«^" ’
	        
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