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pour en servir les intérêts on fit un nouvel emprunt l’année pro
chaine au lieu d’augmenter les impositions, on se trouverait accu
muler une dette de 20 millions à intérêts composés : et tant que la
guerre durerait, ce ne serait pas seulement une dette unique qu’on
se trouverait ainsi porter au débet de la nation, mais une dette an-
nuelh de 20 millions. Par conséquent l’accroissement réel des char
ges publiqué , déduction faite du jeu de l’amortissement, serait de
19 millions par an à intérêts composés. En prélevant au moyen de
nouvelles taxes l’intérêt de 5 p. O/o sur cet emprunt annuel de 20
millions, on éviterait aussi l'accumulation des intérêts composés, et
de plus, on diminuerait la dette par l’action de I million par an. En
fin, si nous supposons qu’outre l’intérêt de 5 p. O/q on prélève encore
par l’impôt une annuité de 200,000 1. st. destinée à l’amortissement
de tous les emprunts de 20 millions, on se trouverait ajouter pour
la première année 200,000 1. st. au fonds d’amortissement, pour la
seconde année 400,000, pour la troisième 000,000 1. st. et ainsi de
suite. Chaque année, le pays ajouterait ainsi à son revenu annuel,
sans accroître parallèlement ses dépenses ; et chaque année aussi, cette
partie du revenu affectée à l’extinction de la dette s’accroîtrait par
les dividendes des rentes rachetées : de telle sorte que le revenu croî
trait constamment jusqu’au moment où il dépasserait la dépense, et où
il constituerait une réserve réellement propre au rachat de la dette.
Il est évident que le résultat de ces opérations serait le même eu
supposant que l’intérêt fut toujours à 5 p. 0 o ou à tout autre taux,
si, pendant tout le temps que durerait l’excédant des dépenses sur la
revenu, l’action de l’amortissement s’arrêtait. Supposons, en effet,
qu’au lieu de prélever 20 millions la première année, et de raeheter
1 million, on n’eùt emprunté que 19 millions tout en percevant 1«
même impôt, soit 1,200,000 1. st., comme on n’aurait à payer 5 p. 0/0
que sur 19 millions au lieu de les payer sur 20,000,000 ; en d’autrefi
termes, comme on ne servirait (]u’un intérêt de 950,000 l. st. au li<’^‘
d’un million, on se trouverait avoir entre les mains le million primitif^
plus 250,000 I. st.: ce qui permettrait de n’emprunter la seconde an
née que 18,750,000 1. st. Mais comme on lèverait toujours au moyí**^
de surtaxes une somme de 1,200,000 I. st., ou pour la seconde annc^
2,400,000 1. st. en dehors du million primitif, il resterait, apre^
le paiement des intérêts, un excédant de' 1,512,500 I. qui perm<jl
trait de n’emprunter que 18,487,500 1. st. a la troisième année-
Voici d’ailleurs la marche de cette opération pour un espace de cinq
années.