Full text: Oeuvres complètes

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SYSTEME DÉS DETTES CONSOLIDÉES. 
intérêts dc^ la dette : et nous serons bien heureux si, à la fin de la 
crise, l’amortissement conservait dans ses caisses banales un fonds 
*ûodique de 2 millions. 
•^ous croyons avoir suffisamment démontre que les ministres ne 
peuvent garantir l’inviolabilité de la réserve : or, sans cette garantie, 
l’amortissement devient une arme dangereuse à nos finances. Rem 
bourser toute notre dette, ou une partie de notre dette, c’est, à notre 
®'is, un acte fort salutaire ; mais à condition d’éviter pour l’avenir 
les périls qui accompagnent l’institution de l’amortissement. Tel qu’il 
®st constitué, et de quelque manière qu’il puisse même être constitué, 
ce fonds est impuissant à éteindre des emprunts ; mais si, au lieu de 
recourir au crédit, on payait la dette au moyen d’une taxe sur la 
propriété, on pourrait atteindre au résultat tant désiré, tant cherché 
P®r nos plus grands financiers. C’est le seul moyen de nous défaire 
^^yalement de notre dette, et ce moyen, il suffirait de le mettre en œu- 
''re pendant deux ou trois années de paix. Les objections qu’on peut 
présenter à c« plan ne diffèrent pas de celles qu’on a soulevées au su- 
des surtaxes de guerre, et que nous espérons avoir réfutées. Les 
^^pitalistes, ainsi remboursés, dira-t-on, seront nantis de capitaux 
^ont ils trouveront difficilement l’emploi. Mais ne voit-on pas que les 
^Manufacturiers et les propriétaires auront besoin de vastes sommes 
peur effectuer leurs paiements à l’Échiquier? Dès lors ces différentes 
riasses de citoyens s’associeront indirectement : les uns prêteront 
*®Mr capital aux autres qui le feront valoir, et cela sans qu’il y ait le 
*Meinsdu monde besoin de l’intervention de l’État. Nous nous trou- 
'^crions ainsi débarrassés d’un fléau financier qui gêne et ruine no- 
^*‘c commerce et notre industrie. 
^^c plus grande sécurité qu’on puisse donner au maintien de nom 
*'®lations pacifiques avec le dehors, c’est l’obligation pour les mi- 
M*stres de lever de nouvelles taxes pour faire face aux dépenses de 
M guerre. Laissez croître au contraire l’amortissement sous leurs 
, sous leurs mains, et ils se lanceront imprudemment dans la 
'"Mie périlleuse des emprunts de toute nature. L’argument favori de 
Mms chanceliers de l’Échiquier, quand ils veulent créer de nouvelles 
destinées à de nouvelles réserves,^consiste à dire ceci : « L’é- 
* franger nous respecte : il craindra de nous insulter, de nous provo- 
^Mer, quand il saura que nous possédons des ressources aussi formi- 
“ tables. » L’argument respire, sans doute, le patriotisme le plus 
®^alté ; mais que signifie-t-il en définitive, si ce n’est que, pour eux, 
MMiortissement est une arme de guerre dont ils sauront se servir à
	        
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