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RAPPORT GÉNÉRAL.
Monsieur le Ministre,
La mission que vous nous aviez confiée avait pour but de recueillir des indica
tions aussi précises que possible sur le régime et sur la situation des établisse
ments d’enseignement professionnel qui existent en Allemagne. Pour l’accom
plir aussi complètement que nous le permettait le désir que vous aviez d’être
promptement renseigné sur ces questions, nous avons du limiter nos investi
gations aux centres les plus importants d’enseignement et d’industrie. Mais
nous pensons cependant en avoir assez étendu le nombre et le cercle pour qu’il
nous soit possible de vous présenter un aperçu général de l’organisation de
l’enseignement destiné aux ouvriers, aux commerçants, aux industriels et
aux ingénieurs des diverses catégories, et de signaler à votre attention les ana
logies et les différences que nous ont offertes les divers pays que nous avons
parcourus.
Nous avons reçu des gouvernements, des autorités, des chefs detablisse
ments et des hommes de science l’accueil le plus bienveillant pour 1 accom
plissement de notre mission. Partout, l’on s’est empressé de nous fournir les
renseignements verbaux et authentiques propres à nous éclairer. C’est pour
nous un devoir de le déclarer et de faire connaître par cet exemple que, mal
gré les préoccupations politiques, qui à ce moment inquiétaient l’Allemagne,
l'estime dont jouissent les doctrines scientifiques de la France, la libéralité avec
laquelle elle ouvre aux étrangers, comme aux nationaux, ses établissements
d’instruction, ont établi entre ses hommes de science et ceux du monde entier
des liens et des sentiments de bienveillance que les questions politiques ne
peuvent altérer.
Partis de Paris le 6 mars, nous avons visité les établissements d’instruction
industrielle et professionnelle d’Elberfeld, de Hanovre, de Brunswick, de Ber
lin, de Dresde, de Prague, de Vienne, de Nuremberg, de Munich, de Zurich,
de Stuttgard et de Carlsruhe, et nous sommes rentrés à Paris le i6 avril.
M. Perdonnet, rappelé par les exigences de ses fonctions, avait du se séparer de
nous, A Vienne, le 27 mars. Mais dans son retour il a visité séparément Stutt
gard, Zurich et Carlsruhe.