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L’INDUSTRIE COTONNIÈRE EN ALLEMAGNE
théorique et pratique a été conduite avec énergie et mé
thode. Il ne faut pas oublier tout cela.
La statistique publiée en 1905 par la Bourse des Cotons
de Brème n’est pas la plus récente. Il a paru en février
1906 une nouvelle édition de la « Nomenclature des
filatures et tissages allemands marchant en coton » pu
bliée tous les cinq ans par le bureau W. Riéger à Stutt
gart. Ce document, plutôt un peu optimiste peut-être,
mais présentant toute garantie, est du plus grand inté
rêt ; il sépare les broches à retordre des broches à filer,
et l’indication du nombre de métiers à tisser est accom
pagnée de la désignation sommaire, évidemment ap
proximative, des articles que produisent ces métiers.
La statistique W. Rieger indique, Alsace non com
prise toujours, le chiffre de 7.236.000 broches à filer
marchant en coton au commencement de 1906. Il serait
plus juste de dire : à la fin de 1906, car ce nombre com
prend les broches en montage et en commande à fin
1905.
Les broches de vigogne ne sont pas comprises dans le
chiffre ci-dessus.
Il existe, en outre, 344.000 broches à retordre mar
chant dans les filatures, et environ 160.000 broches tra
vaillant le fil à coudre; ensemble, 504.000.
Le nombre des métiers à tisser mécaniques atteint
190.000, dont environ 73.000 travaillent des articles cou
leurs divers, 41.000, de gros articles; 29.000 font du cali
cot, 11.000 des articles fins; enfin, pour 36.000 métiers,
le genre de fabrication n’est pas connu ou bien très
variable. Le tableau suivant indique la répartition des
broches et métiers dans les divers Etats et provinces.