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marchande florissante et des armateurs pour les alimenter
(le commandes.
L’œuvre de cette loi est jugée: c’est en vain qu’on s’effor
cerait de maintenir l’iuiquité qui est à la base de son absurde
système de protection, le monopole qu’elle établit, en y
introduisant — concession tardive des syndicats de la mé
tallurgie à l’opinion soulevée contre la scandaleuse spécu
lation des voiliers — des primes plus favorables à la va
peur. En quoi la situation des armateurs serait-elle modifiée ?“
Ne se trouveraient-ils pas, aujourd’hui comme hier, jugulés
j)ar la toute-puissance de la construction? Et <pielle force,
quel élan, quel encouragement puiseraient-ils dans le main
tien d’un système si néfaste à leurs intérêts qu’ils ne le peu
vent, qu’ils ne le veulent plus supporter !
La loi de i8g3 a déjà fait trop de mal : il est urgent de
mettre un terme à ses méfaits, d’arrêter le pillage du bud
get par la coalition d’égoïsmes qu’elle a provoquée, et de
substituer, à la protection spéciale des chantiers qu’elle a
établie, la protection générale de la marine marchande.
II. Les dangers de la compensation d’armement.
L’effort de la loi qui régira demain la marine marchande
sera double. Il doit tendre :
1° A l’armement de la tutelle de la construction,
à lui permettre de se développer et de créer une flotte active
et puissante qui soit en mesure de disputer au pavillon
étranger le transport du fret national et d’activer, en même
temps que nos échanges industriels et commerciaux, l’ex
pansion française ;
2° A sauvegarder les intérêts de notre industrie de cons
truction navale — qui se confondent, nous l’avons démon-