5o LE PROBLÈME DE LA MARINE MARCHANDE.
voyageurs entre l’ancien et le nouveau continent dressée
pour 1900 par les autorités new-yorkaises.
Dans l’ensemble, le nombre total des voyages entre l’Eu
rope et les États-Unis eilectués l’année dernière a été de
838, contre 82G en 1899 : le nombre des voyageurs trans
portés fut de 541,343 contre 4ii,i77* L’augmentation
pour 1900, évidemment due, pour la plus grosse part, à
l’attrait de notre Exposition universelle, ressort donc à
3op. 100 pour le nombre des passagers, et à i p, 100 seu
lement pour le nombre des traversées.
La part prise par les principales compagnies dans ce
trafic est indiquée par le tableau suivant :
Moyenne
Compagnies. (cabine
et entrepont).
1. White Star (anrjl.) 88Ö
2. Norddeutscher Lloyd (Atlantique) [ail.]. . . 8G,3
.3. Cunard (aiujl.) 838
/]. Norddeutscher Lloyd (Méditerranée) [ail.]. . 768
5. American Line (ançjl.) 7^6
G. Ilainhurg-Ainerika (Atlanti(juc) [ail.]. . . . 782
7. Red Star (angl.) 782
8. Compagnie générale transatlantique (fr.) . . 5o4
g. Hamburg-Amerika (Méditerranée) [ail.]. . . G58
Les lignes allemandes serrent de si près les lignes an
glaises que c’est, en somme, au profit des compagnies ger
maniques que s’organisa le grand exode des voyageurs
américains vers la terre française. Notre Transatlantique,
ne disposant que d’un matériel insuffisant, malgré le lance
ment de la Lorraine, dut se résoudre à occuper le huitième
rang, tandis qu’Allemands et Anglais se disputaient les pre
miers.
La vogue du paquebot allemand crée, par une juste con
séquence, la richesse de la compagnie qui l’arme. Quoi qu’on