Full text: Le secours de chômage en Belgique pendant l'occupation Allemande

CHAPITRE V 
A ° 
Le chômage en Belgique avant la guerre 
et les moyens de le combattre 
La question de la lutte contre le chômage avait depuis longtemps 
attiré l’attention en Belgique. Rien de plus naturel dans un pays de 
grande industrie, où l’organisation ouvrière était en marche croissante, 
Depuis plus de quinze ans, avant la guerre, les pouvoirs publics. 
et plus spécialement les provinces et les communes, encourageaient 
la prévoyance en subventionnant lescais ses de chômage créées au 
sein des associations professionnelles ou en dehors de celles-ci. 
L'initiative en remontait au Conseil provincial de Liége. Le 27 juil- 
let 1897, il avait inscrit à son budget une somme de 1.500 francs destinée 
à être répartie entre les caisses mutuelles d’assurances contre le 
chômage : un tiers en proportion du nombre des membres, un tiers 
en proportion des cotisations des membres, un tiers enfin en propor- 
tion des indemnités de chômage allouées, 
Mais c’est surtout sous l’impulsion de M. Louis Varlez, à Gand, 
que se développa un système quelque peu différent, bien connu dans 
la littérature sociale, et qui porte le nom de système gantois. Au 
lieu d’accorder les subventions des pouvoirs publics aux Caisses 
syndicales, il alloue une « majoration » d’indemnité au chômeur lui- 
même. Le montant de cette contribution officielle était fixé au début 
de chaque mois pour la durée du mois suivant par un Comité nommé 
à cet effet par la commune, et qui dirige ainsi le « Fonds de Chômage». 
La majoration était payée soit directement par le Comité du Fonds, 
soit avancée par les trésoriers des caisses affiliées, autorisés à faire 
ces avances sous leur responsabilité. Pour éviter les abus, la Ville de 
Gand avait adopté trois règles limitant la majoration : elle ne devait 
jamais dépasser un franc par jour, s’élever à plus de cent pour cent 
de l'indemnité statutaire syndicale, ni être payée pendant plus de 
soixante jours par an. D'autre part, les majorations n’allaient pas 
seulement aux ouvriers syndiqués seuls : les chômeurs s’étant cons- 
titué des épargnes soit individuellement, soit collectivement, partioi- 
paient aussi aux subventions.
	        
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