LE PROBLÈME DE LA MARINE MARCHANDE.
2G4
tapis (|azoiineux et les champs où lève la moisson naissante,
les exploitations minières vont creusant leurs chemins de
taupes, arrachant la houille et le Ter aux couches profondes
du sous-sol.
Après un séjour assez rapide à Paisley, (pii montre quel
ques chantiers, d’ailleurs peuremaripiables, de constructions
navales sur le Whit Cart Waler, rivière canalisée, je re
prends le Caledonian Railwaij. La voie s’inlléchit et remonte
vers la Clyde, découvrant au voyaqeur surpris et charmé,
au sortir des tunnels de Lanq-Bank, l’admirable panorama
d’une larqe baie ({ue dominent au loin les cimes neiqeuses
des monts écossais.
La Clyde, élarqie, prend ici l’ampleur majestueuse d’un im
mense cours d’eau. Des steamers nondireux, de qrands navires
laissent derrière eux un lonq panache de fumée, et de léqè-
I res embarcations à voiles sillonnent ses eaux limoneuses ; sur
ses lives, jalonnées de cités importantes et prospères : Dum
barton, Port-Glasqow, Greenock, Gourock, etc., se pressent
les chantiers et leurs annexes, et les parcs où d’énormes
pièces de bois flottent sur l’eau en attendant les mille usaqes
auxquels les destine le shipbuilder.
J’ai le plaisir de trouver, à la qare de Port-Glasqow,
M. Davie, aqent consulaire de France — quoique citoyen
anqlais — qui veut bien m’introduire et m’accompaqner
dans les chantiers de constructions navales.
*
* *
Le premier (pie nous parcourons est, par sa production,
le plus important de toute la Clyde : son directeur, M. Rus
sell, nous en fait les honneurs avec la plus qrande obli-
qeance. Fondé il y a vinqt ans, le chantier Russell a lancé
l’an dernier 17 navires à vapeur.