Full text: Oeuvres complètes

CHAP. I. — DE LA VALEUR. , 21 
causes ont opéré conjointement pour produire ce changement dans 
la valeur relative de ces deux objets. 
Il n’est pas de variations dans les salaires de l’ouvrier qui puis 
sent influer sur la valeur relative des marchandises, car, en suppo 
sant même qu’ils s’élèvent, il ne s’ensuit pas que ces objets doivent 
exiger plus de travail. Seulement, ce travail se paiera plus cher, et les 
mêmes motifs qui ont engagé le chasseur et le pêcheur à hausser le 
prix du gibier et dp poisson, détermineront le propriétaire d’une 
mine à élever la \aleur de son or. Ces motifs agissant avec la même 
force sur tous les trois, et la situation relative des trois personnes 
étant la même avant et après l’augmentation des salaires, la valeur 
relative du gibier, du poisson et de l’or n’auront éprouvé aucun 
changement. Les salaires pourraient monter de 20 pour cent, les 
profits diminuant par conséquent dans une proportion plus ou moins 
grande, sans causer le moindre changement dans la valeur relative 
de ces marchandises. 
Supposons maintenant qu’avec le même travail et le même capital 
on pût avoir plus de poisson, mais non pas plus d’or ou de gibier; 
dans ce cas, la valeur relative du poisson tomberait par rapport à 
celle de l’or ou du gibier. Si, au lieu de vingt saumons le travail d’un 
jour en rapportait vingt-cinq, le prix d’un saumon serait de 16 shel 
lings au lieu de 1 livre sterling, et deux saumons et demi, au lieu de 
deux, seraient donnés en échange contre un daim; mais le prix des 
daims se maintiendrait toujours à 2 liv. comme auparavant. Pareil 
lement, si avec le même capital et le même travail on n’obtenait plus 
autant de poisson, sa valeur comparative hausserait alors, et le pois 
son augmenterait ou diminuerait de valeur échangeable, en raison 
seulemenl du plus ou moins de travail nécessaire pour en avoir 
uiKi (juantité déterminée; mais jamais cette hausæ ou cette baisse ne 
pourrait dépasser le rapport de l’augmentation ou de la diminution 
du travail nécessaire. 
Si nous possédions une mesure fixe, au moyen de latpielle on pût 
estimer les variations dans les prix des marchandises, nous verrions 
qu( la dei nière limite de la hausse est en raison de la quantité addi 
tionnelle de travail nécessaire a leur production ; et que cette hausse 
ne peut provenir que d’une production qui exige plus de travail. 
Lue hausse dans les salaires n’augmenterait point le prix des mar 
chandises en argent, ni même leur prix relativement à ces mar 
chandises, dont la production n’exigerait pas une augmentation de 
travail, au de capital fixe et circulant. Si la production d’un de ces
	        
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