CHAPITRE VIH
LA QUESTION OUVRIÈRE
I. L’habileté professionnelle.
C’est par Sunderland que j’ai terminé la série de mes vi
sites aux chantiers anqlais. H ent été, certes, intéressant de
parcourir d’antres centres encore, Hnll, Stockton, Middles-
horonqh, etc. Mais je savais n’y pouvoir rien trouver, tou
chant l’organisation générale des chantiers, leur puissance
de production, leur prospérité, leurs prix, que je n’eusse
appris déjà dans les trois régions oh domine l’industrie des
constructions navales, les districts de la Clyde, de la Tyue,
de la Wear.
Je n’y aurais pas davantage recueilli des éléments nou
veaux d’appréciation sur une question <pie je me suis jusqu’à
présent abstenu de traiter, réservant à son examen la place
spéciale et l’extension qu’elle mérite, et qu’il est temps main
tenant d’aborder — je veux d re la question de la main-
d’œuvre.
(]’est là, en elTet, nn des nécessaires éléments d’apprécia
tion du problème qui nous occupe : on connaîtrait mal ce
dernier si l’on négligeait de déterminer, parmi les données
complexes qui influent sur sa solution, l’importance et le
rôle de la question ouvrière. L’enquête qui précède nous a
conduit à la constatation indiscutable de la supériorité de
l’industrie anglaise des constructions navales sur la nôtre.
Nous avons discerné et dégagé les mauilèstations et les