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L'industrie du crin végétal est surtout développée dans les dépar-
«ments d'Oran et d'Alger ; elle occupe une place moindre dans
celui de Constantine. Les principaux centres de fabrication sont :
pour le département d'Alger : Bordj-Ménaïel, El-Affroun, Marengo,
cherchell, Affrevilie, Lavigerie, le Puits, Duperré, Rouïna, Fon-
douk, Arba, Gué-de-Constantine, Ouled-Fayet, Voltaire ; pour le
département d'Oran : Nemours, Nédromah, Arcole, Aïn-el-Arba,
Bou-Sfer, Oran, Sidi-bel-Abbès, Tiarêl ; pour le département de
“Onslantine : Bône, Bougie, Abou, Amokran, Takdempt.
La matière première est exclusivement fournie aux usiniers par
les indigènes,
La récolte de la feuille du palmier-nain à ficu toute l'année.
Le crin végétal est travaillé avec la peigneuse à main, encore
ililisée pour les qualités fines dans divers ateliers. Cette machine
demande une grande habitude ct procure des fatigues extrêmes ; on
‘Gupreud done l'exigence des ouvriers qui sont employés pour la
‘étrunération de leurs peines,
La peigneuse à main est encore utilisée par les industriels dont
« chiffre minime d’affaires ne permet pas une inslallation coû-
cuse ; dans les (ribus, les indigènes eux-mêmes détiennent de
‘es machines mises à leur disposition par des commerçants aux-
quels ils livrent du crin au lieu du palmier-nain,
IL paraît en effet démontré par l'expérience, qu’en cette matière le
ravail de l’homme, moins violent, plus délicat, produit un crin
Jus fin et beaucoup plus long. D'autre part, il n’en résulte qu'un
‘aible déchet, alors que les petgneuses mécaniques arrachent le
vin, le Drisent et laissent choir une grande quantité de feuilles
imparfaitement travaillées que la trituration à laquelle elles ont été
soumises ne permel plus de transformer en marchandise de bonne
tualité.
Pour la fabrication du crin végétal, on sc sert aussi des tambours
* peigneuses mécaniques. Le tambour. est très en usage dans la
province d'Oran ; il a presque disparu dans celle d'Alger qui em-
ploie surtout des peigneuses mécaniques.
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