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LE COTON
Dès la conquête, les essais de culture du coton donnèrent des
résultals satisfaisants.
Des échantillons de coton récoltés en 1841, à la pépinière du
licuvernement général, furent soumis en 1842 à des essais par les
soins de la Chambre de Commerce de Rouen, pour cn apprécier
ta nature et la qualité. Les plus habiles filateurs de celte ville furent
unanimes à reconnaître la beauté du lainage qui présentait des
iNalogies avec les colons de Pornamboue, Bahia et Maragnan.
De 1846 à 1849 les essais du coton continuèrent et s'appliqui-
‘ent aux espèces dites : Géorgie, Jumel, Louisiane blane, Castella-
mare blanc et rouge, Malte ou Nankin, Macédoine.
La Gécrgie, Jumel, Nankin et Louisiane donnèrent d'excellents
‘ésultals.
La production cotonnière s'étendit encore en 1855 ; le Gouxsr-
nement Impérial cuvrit, à celle époque, un concours en Algérie
pour l'attribution d’un prix aux plus belles qualités des plantations
chez les indigènes. On constala un véritable progrès qui fit prévoii
‘e succès futur des cultures cotonnières de la Colonie.
La campagne de 1855 n’était que la seconde épreuve de la
sériode d'essai ouverte par les décrets du 16 octobre 1853.
De 1860 à 1870 la culture du coton s’étendait sur de nombreux
hectares et fournissait une production qui alimentait le Commerce
d'exportation.
En 1872, la culture du colon était en décrcissance. En 1867, le
NSememncements représentaient 2.383 hectares. en 1872 Îls ne
‘ouvraient plus que 1.449 hectares.
On avait fondé de grandes espérances sur cette exploitation, mais
êlles avaient été déçues par la présence des prix de moins en moins
"émunérateurs,
En 1875, la culture du Colon était pour ainsi dire abandonnée
t portait exclusivement sur la variété dite « longue soie ».
En 1873 le nombre des planteurs étaient de 244 et les superficies
dplantées couvraient 1.385 hectares ; en 1875 le chiffre des plan-
eurs tombait à 89 et la superficie cultivée n'était plus que de sot
tectares,
En 1878 cette superficie n’atteignait que 76 hectares et produi-
sait une quantité de coton égrené de 386 kilogs. À partir de 1S5o
‘A production cotonnière diminua sensiblement et en 1890 les
*atistiques agricoles ne donnèrent plus aucun chiffre.
En 1904 la culture du coton revint à la péricde d'essai, de nou-
velles variétés égyptiennes furent plantées telles que : le Géorgie
à longue soie, qui avait la préférence des colons en 1867 et le Yanc-
vitch d’une qualité plus rustique.