266 CHAMBRE DE COMMERCE DE PARIS.
V. Marché des suifs. — Le marché des suifs de
Paris a perdu aujourd’hui beaucoup de l’imporlance
qu’il avait autrefois avant la découverte de la marga
rine.
Actuellement les fabricants de margarine, qui sont
en même temps fondeurs de suif, emploient plus des
deux tiers du suit en branches ou du suif d’étal pro
duit on France et l’obtiennent directement du pro
ducteur.
Autrefois tout le suif était transformé en suif fondu
dont le type, dit suif déplacé^ était caractérisé à l’ana
lyse par 43",5 d’acides gras; il était employé spécia
lement pour la fabrication des bougies et des chandelles
et en très petite quantité pour la parfumerie et l’ali
mentation.
Le développement considérable de l’industrie de la
margarine, par suite des bénéfices importants qui
résultent de sa fabrication, et la concurrence du pétrole
pour l’éclairage domestique, grâce à son prix relative
ment faible, ont obligé les fabricants de bougies et de
chandelles â recourir aux suifs étrangers de la Plata,
des États-Unis et de l’Australie. Mais le gros marché
des suifs d’importation est à Londres, de même que le
marché des huiles de palme, également employées
dans la stéarinerie, est à Liverpool ; aussi le marché
françaisdépend-il complètement aujourd’hui du marché
anglais.
Le marché des suifs de Paris se lient, chaque mer
credi, à la Bourse de Commerce, entre cinq et six
heures du soir; il est fréquenté par les courtiers, les
fondeurs de suif, les fabricants de margarine, de bou-