268 CHAMBIŒ DE COMMERCE DE PARIS.
Toute marchandise, pour être admise au « Marché
de Paris », doit être entreposée dans un magasin
général agréé par les Commissions de règlement.
Si Ton considère que l’on peut émettre des filières
sur toutes les marchandises entreposées et que ces
filières circulent par voie d’endos en un grand nombre
de mains, il est facile de se rendre compte de l’impor
tance de ce marché.
La statistique des marchandises entreposées par la
Compagnie des Entrepôts et Magasins généraux de
Paris, au cours des dix dernières années, permet de
constater que l’ensemble des marchandises entrepo
sées, qui n’était que de 466,932 tonnes en 1884 repré
sentant une valeur de 175 millions de francs environ,
s’est élevé en 1892 h 705,943 tonnes, d’une valeur de
plus de 250 millions.
C’est grâce à une réglementation bien établie que
les différentes branches du Marché de Paris ont dû
de faire face à des crises graves qui auraient pu
prendre les proportions d’un vrai désastre, et de
traverser sans encombre des années difficiles; que,
notamment en 1890-91, lorsque la récolte du blé en
France a été de près d’un quart inférieure à la
moyenne, on a pu avoir de la farine et du pain à un
prix qui n’avait rien d’exagéré.
Ainsi qu’a eu occasion de le dire le Président de la
Commission administrative de la Bourse de Commerce
lors d’un Congrès commercial annuel :
« La grande moralité, qui est la règle du Marché
« de Paris, a sa répercussion au dehors, et c’est par