CHAP. 1. — DE LA VALEUR.
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objets; mais pour le blé, le charbon, mille autres produits où ont
été enfouies des portions plus ou moins grandes de capital fixe, il
serait inhabile à les mesurer. IVous avons démontré, en effet, que
toute altération dans le taux des profits influe sur la valeur relative
des marchandises, indépendamment même de la somme de travail
consacrée à les produire. Il en résulte donc que ni l’or, ni aucun
autre objet ne peuvent servir à mesurer exactement la valeur des
marchandises; mais je me hâte de répéter ici que les variations qui
6ur\ienuent dans le taux des profits, agissent faiblement sur le prix
relatif des choses^ L’influence la plus manifeste appartient aux dif
férentes quantités de travail nécessaires à la production: aussi, si nous
admettons que l’on soit affranchi de cette influence, aurons-nous ac
quis un critérium aussi approximatif qu’on puisse le désirer en
théorie. Ne peut-on considérer l’or, en effet, comme le résultat d’une
combinaison de capitaux circulants et de capitaux fixes, équivalente
à celle qui sert à produire les autres marchandises? Et ne peut-on
supposer en même temps cette combinaison également éloignée des
deux extrêmes, c’est-à-dire, du cas où l’on emploie peu de capital
fixe, et de celui, au contraire, où il faut une faible quantité de
travail?
Si, à tous ces titres, je puis me considérer comme possédant un
étalon des valeurs qui se rapproche beaucoup d’un critérium inva
riable, j’aurai cet énorme avantage de pouvoir indiquer les variations
es autres objets, sans m’inquiéter sans cesse des variations surve-
Írpr^ '' ^^kur de l’agent qui sert à mesurer tous
Pour faciliter nos recherches je supposerai l’or invariable, tout
en reconnaissant, d’ailleurs, que la monnaie faite avec ce métal est
soumise aux mêmes variations que les autres objets, l'outes les al
térations de prix, je les considérerai donc comme provenant des
variations survenues dans la valeur de la marchandise dont ie m’oc
cuperai. ■’
Avant de quitter ce sujet, je crois devoir faire observer qu’Adam
' éciivains qui 1 ont suivi, sans exception aucune, ont
soutenu que toute hausse dans le prix du travail a pour effet néces
saire délcvci le prix des marchandises. J’espère avoir démontré
que cette opinion ne s’appuie sur rien et que les seules choses
susceptibles de hausse seraient celles qui auraient exigé moins de
capital fixe que l’étalon par lequel s’évaluent les prix, Quant à celles
qui en exigeraient davantage, leur prix baisserait parallèlement a la