Full text: Rapport sur l'organisation de l'enseignement industriel en Allemagne et en Suisse

marquable, c’est le développement très-grand qui v a été donné à l’ensei 
gnement du dessin. 
La direction du commerce et de l’industrie a obtenu du ministère de l’ins 
truction publique et des cultes qu’il fût joint à toutes ces écoles des classes 
de dessin industriel, et ce ministère a eu la sagesse de laisser à cette direction 
le soin d’organiser et de surveiller la marche des écoles ainsi créées après 1 ex 
position universelle de i85i, pour mettre l’industrie du pays en état de soute 
nir, sous le rapport de l’art industriel, la concurrence avec la France. 
Ces écoles étaient d’abord gratuites, mais ou a reconnu que l’on en assurerait 
mieux la fréquentation en exigeant une légère rétribution scolaire, variée, 
suivant les moyens des élèves, depuis 1/2 florin jusqu’à 12 florins (1 fr. 
5 cent, à 25 fr. 20 cent.) par an. 
Les professeurs sont, autant que possible, choisis parmi des ouvriers ou des 
maîtres ouvriers des industries principales de la localité-, qui, formés par les 
mêmes écoles, y ont acquis quelque talent. Mais ces ouvriers, devenus pro 
fesseurs, ne quittent pas leur métier et reçoivent seulement une indemnité 
d’environ 2 fr. 2 5 cent, par heure de leçon. Ils en donnent ordinairement trois 
de deux heures chacune, par semaine, de 7 heures à 9 heures du soir, ce qui 
élève l’indemnité qu’ils reçoivent à 5o ou 5à francs par mois. 
C’est ainsi qu’à Geisslingen il y a une école où 180 élèves sont dirigés par un 
maître maçon; dans plus d’une commune les chefs d’atelier ont si bien compris 
l’utilité de cet enseignement, qu’ils y conduisent eux-mêmes leurs jeunes ou 
vriers et les apprentis. 
Il a même été remarqué que des artistes du quelque talent n’ont pas aussi 
bien réussi que de simples ouvriers, ce qui prouve qu’il ne serait pas aussi 
difficile qu’on pourrait le croire de former promptement des professeurs pour 
ce genre d’enseignement élémentaire. 
La direction du commerce a adopté, pour les répandre dans toutes les 
écoles, des modèles, dont la première série, destinée aux commençants, con 
siste en lithographies simples et peu nombreuses, qui n’ont pour objet que 
de délier et d’exercer la main, en même temps que d’habituer l’élève à la gui 
der d’accord avec l’œil. Immédiatement après, les élèves dessinent d’après des 
modèles en plâtre, gradués depuis les plus simples moulures jusqu’aux plus 
beaux modèles de l’antiquité, que l’on réserve aux écoles principales. 
Ces modèles sont faits, à Stuttgard, par un modeleur qui a un tarif adopté 
par la direction. Ils sont livrés par lui aux écoles communales qui les payent, 
mais, à la fin de chaque année, la direction restitue aux écoles la moitié du 
prix quelles ont payé.
	        
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