LA RENAISSANCE AGRICOLE 289
L’Angleterre et l’Irlande, semblables à l’Argentine actuelle
et aux États-Unis, tirent de beaux revenus de l’exporta-
tion des lards, des jambons, des saindoux et des suifs que
fournissent leur nombreux troupeau bovin. Il en est demême
du Roussillon et de PEspagne du Nord. La France et la
Hanute-Italie possèdent de belles races pour le travail et
la boucherie ; leurs fromages et leurs beurres sont déià
recherchés.
Les progrès des méthodes culturales et des formes
de culture supérieures. Les céréales, l’horticulture, les
cultures fruitières, la vigne. — Les formes supérieures
de culture sont de plus en plus en honneur, en parti-
Moissonneur et outils, d'après un manuscrit.
eulier celle des céréales, qui doit suffire aux demandes
d’une population croissante et qui se pratique par-
tout, pour prévenir les disettes, toujours menaçantes,
en raison de la difficulté des communications et de
la médiocrité des rendements, quatre à sept fois infé-
rieurs à ceux de notre époque. Une élite, recrutée sur-
tout parmi les ordres monastiques, parmi les agriculteurs
italiens, flamands et anglo-normands, s’efforce de retrou-
ver les procédés de l’ancienne agronomie romaine. On
fonde sur la pratique une agronomie nouvelle déjà remar
quable. On ajoute aux engrais végétaux les engrais ani
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