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tresses pour les chapeaux de paille, pour la peinture sur émail, sur pou daine
et sur poteries.
Des résultats non moins favorables ont ete obtenus, on le sait, en Belgique,
dans la Flandre occidentale, d’où 1 organisation de soixante ecoles communales
de tissage a fait disparaître la lèpre de la mendicité.
A Elberfeld, en Prusse, à Stuttgard, en Wurtemberg, Ion a crée des écoles
permanentes de tissage, qui ont pour objet de faire connaître à des jeunes gens
la théorie complète de cette industrie, la composition, la décomposition des
dessins, la mise en cartes, le montage et le travail au métier.
Mais la première paraît cire plutôt (lj destinée à l’instruction des lils de
fabricants de cette ville, et à leur faire connaître les principes généraux de la
fabrication, qu’au perfectionnement d’ouvriers déjà exercés. Quoique les jeunes
gens y reçoivent une instruction théorique assez complète, les résultats nous
paraissent peu en proportion avec les dépenses.
Ea seconde école de ce genre, créée à Stuttgard ne reçoit, comme on le verra
à la partie de ce rapport qui concerne le Wurtemberg, que des ouvriers déjà
formés, ayant suivi avec succès les cours donnés aux apprentis, et particulière
ment ceux de dessin. Ils sont choisis parmi les tisserands de profession, recon
nus les plus intelligents et les plus laborieux.
Einstruction théorique qu’on leur donne est menée de iront avec le travail
de l’atelier, qu’ils doivent continuer et pratiquer six heures par jour, pour su dire
à leurs dépenses. Quand ils ont bien acquis la connaissance complète de la
théorie du tissage, dans tous ses détails et ses applications, on les envoie à
l’étranger avec une subvention, travailler dans les meilleures fabriques pour s’y
perfectionner. Rentrés dans leur patrie, ils y deviennent de bons chefs d’ateliers
et de fabriques.
E on voit par ces exemples que, dans certains cas et pour des buts tempo
raires ou permanents, des ateliers d apprentissage peuvent avoir leur utilité.
E’ou ne doit pas oublier qu’en 1810 un atelier de filature de coton, installe
temporairement au Conservatoire des arts et métiers, a servi à former un assez
grand nombre d’ouvriers, qui ont ensuite répandu dans le pays cette industrie
devenue si importante.
ÉCOLES DE PERFECTIONNEMENT DES JEUNES GENS (fORTBILDUNGS SCHULEN).
Sous ce titre, il existe en Allemagne des institutions qui ont toutes, avec des
formes différentes, pour but 1 instruction professionnelle proprement dite des
(t Voir le rapport sur la Prusse, Etberteld.