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pour qu’ils reviennent dans leur pays natal propager le talent quils ont pu
acquérir.
Ce résultat, bien connu de tous les hommes qui s’occupent de ces questions
en Allemagne, prouve l’utilité d’une école normale de dessin, dirigée en vue
de l’art industriel, dont nos artistes réclament la création depuis plus de
douze ans.
La plupart des autres écoles pour le perfectionnement de l’instruction des
ouvriers, tout en s’occupant beaucoup du dessin, ont plus spécialement pour
objet son application aux travaux des diverses professions de maçons, de
charpentiers, de menuisiers, de serruriers, de mécaniciens, etc. On y fait
exécuter à chacun les dessins des objets relatifs à sa profession, et on y joint
des leçons et des exercices de calcul, de géométrie, etc.
Ces cours ont lieu le plus souvent le dimanche et le soir dans les locaux
allectés aux écoles industrielles d’un ordre plus élevé, où l’enseignement est
donné le jour et dont nous parlerons plus loin sous le nom d’écoles indus
trielles (Gewerbeschule) en ce qui concerne la Prusse, et d’écoles réelles pour
l’Autriche.
On trouvera d’ailleurs les programmes des diverses institutions de ce genre
dans les rapports particuliers aux différents Etats que nous avons visités.
ÉCOLES ANALOGUES EN AUTRICHE.
Le but que se proposent les écoles dites Fortbildung schalen ou Handwerkers
chulen est également rempli en Autriche par celles que, dans ce pays, on
nomme écoles industrielles (Gewerbeschule) et qui sont annexées à des établis
sements d’ordre un peu supérieur.
Dans cet empire, ces écoles sont ¡assez récentes et elles ont été principa
lement fondées par des sociétés industrielles dont les membres, presque tous
chefs d’établissements, se sont réciproquement imposé la condition de faire
suivre les cours par leurs jeunes ouvriers dans la dernière année de leur
apprentissage, et à payer une subvention même quand ils nauraient pas d ap
prentis.
L’enseignement y est partagé en classe élémentaire et en sections spéciales.
Dans la première, les élèves se perfectionnent dans la lecture, le calcul; 1 écri
ture, et surtout dans le dessin. Dans les sections spéciales, on leur fait étudier
et dessiner tout ce qui est relatif à leur profession.
Ainsi, dans l’école de Gumpendoij, à Vienne, on enseigne ce qui peut être
utile aux tisserands, aux ouvriers en soieries, en rubans, en passementerie,
aux teinturiers, etc.