Observations. — il y a lieu de faire remarquer que, dans ce tableau, fou
a compris la totalité des enfants de 5 à i 4 ans, formant, d’après les recen
sements, le nombre de ceux qui, entre ces limites d’âge, doivent suivre
les écoles primaires; mais, d’une part, un nombre assez notable d’enfants de
5 ans sont trop faibles pour être astreints à y assister, et, de l’autre, une por
tion des enfants ont satisfait à ces éludes à 12 ans et peuvent être autorisés à
passer à des écoles supérieures, et d’autres enfin ont pu recevoir l’instruction
chez leurs parents. Par conséquent, la comparaison du nombre des enfants
qui suivent les écoles à celui des enfants de l äge où la fréquentation est obli
gatoire est faite d’après une estimation notablement trop forte de ce dernier
nombre.
L’auteur des renseignements que nous venons de rapporter fait autorité,
par sa position officielle, pour apprécier cette cause d’erreur, et il estime le
nombre total des garçons astreints à suivre les écoles à 1460209 et celui des
filles à 1 407455, ce qui élèverait les rapports de fréquentation réelle à 978
sur 1 000 pour les garçons, et à 97 1 sur 1 000 pour les filles, chiffres qui doivent
être plus près de la vérité que les précédents, et qui concordent d’ailleurs avec
fes données fournies par le recrutement de l’armée, qui n’indiquent que
00 hommes sur 1000 ne sachant ni lire ni écrire.
Ces deux résultats réunis montrent donc qu’en Prusse la loi, qui rend la
fréquentation des écoles primaires obligatoire:, est uniformément observée et
exécutée dans toutes les provinces du royaume, et que le but de cet ensei
gnement est, pour ainsi dire, complètement atteint, puisque tous les jeunes
gens de 20 ans savent lire et écrire.
Mesures relatives ail travail des enfants dans les fabric]nés. — Le travail des
enfants dans les fabriques est, comme on ne le sait que trop, à la lois une néces
sité et un des plus grands obstacles au développement physique, intellectuel et
moral des populations ouvrières. Si la commission d’enquête a entendu à ce
sujet de tristes renseignements, elle a reçu aussi de la part de plusieurs fabri
cants et de la société industrielle de Mulhouse des vœux aussi honorables que
philanthropiques, qui, pour remédier au moins au défaut de l’instruction, pro
posent de réduire la durée du travail des enfants et des apprentis à six heures
par jour, le reste étant consacré à l’instruction et aux exercices si utiles à leur
âge, ainsi que cela se pratique déjà avec succès dans une partie de l’Écosse.
11 ne sera donc pas hors de propos de faire connaître les mesures que, de
puis 1 83q, le Gouvernement prussien n’a cessé de prendre dans le triple intérêt
de la santé, de l’instruction et de la moralité de l’enfance.
Règlement sur le travail des enfants dans les fabriques. — « Divers règlements,