LE PROBLÈME DE LA MARINE MARCHANDE.
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« (Irc (le rAllenuiijiie libérée (jne des Cosaques et des
« Croates. »
Et, de fait, dans l’âpre lutte qui met aux prises les convoi
tises européennes sur les marchés du monde, l’Allemaque
essaie de se tailler la part du lion. L’activité qu’elle déploie
pour pénétrer partout où il y a chance de trouver un débou
ché, d’entreprendre un néqoce, tient du prodiqe.
La Chambre de commerce de Ihiris a siqnalé qu’en ce
moment même, au fur et à mesure (pic se poursuivent les
travaux du Transsibérien, des qroupes d’Allemands suivent
les travailleurs, s’installent sur les emplacements des nou
velles stations, vendent immédiatement ce qui est vendable
et s’emparent des meilleures places pour l’avenir.
Cette méthode, qui sait prévoir et préparer l’avenir, l’Al-
lemaqne l’emploie dans l’orqanisation de sa marine mar
chande. Elle a en tout sens sillonné les mers de liqnes à
vapeur qui vont se développant avec une extraordinaire ra
pidité.
Toutes les grandes compagnies allemandes, la Deutsche
Osl-Africa, (pii a 12 vapeurs, la compagnie Woermann, qui
en a 20, la Deutsche Australische (jui en a i5, augmentent
leur flotte. La Deutsche Levant Linie prend un essor inouï
et couvre la Méditerranée d’un réseau d’escales; ses vapeurs
ne suffisent cependant pas au trafic qui se présente.
La Hamburg Amerika a créé en 1899 trois nouvelles lignes,
dont une fort importante dans la Méditerranée.
Brême compte 226 vapeurs. Le Norddeutscher Lloyd y
figure pour 62 vapeurs avec 400,000 tonnes; en 186G, il
en possédait 3o avec 93,000 tonnes. La conqiagnie Hansa,
qui fait les voyages des mers des Indes, a 38 vapeurs.
La compagnie Neptune en a 42 et la compagnie Argo, qui
a des services de cabotage sur l’Angleterre et le continent.