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mune, mais l’Etat vient en aide aux communes pauvres. La rétribution scolaire,
toujours très-faible, n’est exigée que de ceux qui ont les ressources suffisantes;
pour les pauvres l’enseignement est gratuit.
APPRENTIS.
Dans une grande partie de l’Allemagne, les corporations de métiers existent
encore, mais avec des prérogatives très-restreintes. L’apprentissage y est réglé
et ne peut être considéré comme terminé qu’après des épreuves pour lesquelles
interviennent, la plupart du temps, des personnes étrangères à la corpora
tion. Parmi les obligations de l’apprenti, on retrouve à peu près partout celle
de fréquenter, jusqu’à l’âge de 16 à 18 ans, les leçons du dimanche et des
jours de fêtes, et parfois celles du soir, qui sont données à l’école primaire.
Ces leçons, qui ont pour objet de perfectionner l’enseignement que ces
jeunes gens ont reçu, en le développant davantage, sont un complément, non-
seulement très-utile, mais que nous croyons même indispensable, des études de
l’école primaire.
Elles répondent à peu près à ce que prescrivait pour nos écoles la loi de i 83d
sous Je nom d’instruction primaire supérieure. Elles offrent en outre le grand
avantage d’empêcher les jeunes gens d oublier ce qu’ils ont appris à l’école pri
maire, de les familiariser complètement avec les notions élémentaires qu’ils y
ont reçues, en même temps quelles permettent à ceux qui sont plus arriérés
de réparer le temps perdu. Les excuses plus ou moins valables que l’on donne
pour expliquer l’absence de l’école primaire aux jours ouvrables ne peuvent
d'ailleurs exister pour celles du dimanche.
L’obligation de les suivre est réglée par des mesures disciplinaires analogues
à celles qui sont prises pour les premières écoles, et dans certains pays, les
patrons, qui occupent des apprentis, sont rendus responsables de l’assiduité de
ceux-ci aux leçons du dimanche.
A Carlsruhe, il y a en outre des cours faits le malin avant les heures du tra
vail de l’atelier. Ils sont obligatoires jusqu’à 17 ans. On en verra le détail dans
le rapport spécial au grand duché de Bade.
Malgré des différences assez notables d’un pays à un autre, cette obligation
de suivre les écoles du dimanche est généralement imposée aux jeunes gens
sortis de l’école primaire, jusqu’à 16 ou 18 ans. Elle a pour résultat de les for
tifier dans leurs premières études, de leur donner quelque instruction en dessin,
en géométrie, en arithmétique commerciale et en ce qui concerne les profes
sions principales qui peuvent être exercées dans la localité.
Cette instruction est d’ailleurs gratuite et à la charge des communes.