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reproduisons® de 1827, et la dépense moyenne par élève était de 197 fr.
80 cent, non compris le loyer des bâtiments et le mobilier que les villes four
nissent. Sur cette somme, l’État par ses subventions contribue, à peu près
pour un tiers, et la subvention scolaire, payée par les élèves, pour un quart.
Cette dépense, pour un enseignement d'ordre inférieur, quoique utile, nous
semble excessive. La raison en est que ces écoles sont trop multipliées, et qua
l’exception de celles des villes principales elles n’ont pas assez d’élèves.
Dans l’organisation de ces nombreux établissements, comme dans celle de
quelques autres, dont nous parlerons plus loin, la libéralité des villes et celle
du gouvernement ont devancé les besoins. On en recueillera sans doute le
fruit; mais peut-être eût-il mieux valu procéder plus lentement dans cette voie
de progrès, où le succès des établissements d’instruction dépend beaucoup du
nombre des élèves, qui doit être assez grand pour stimuler l’émulation et sou
tenir le zèle des professeurs.
C’est dans les locaux occupés par les écoles industrielles, dont nous venons
de parler, qu’est, en outre, donné, le soir et le dimanche, l’enseignement des
tiné au perfectionnement des apprentis et des ouvriers, dont il a été question
plus baut, sous le nom de Fortbildung s chilien ou de H cindwerhers chilien. Cette
annexion est prescrite par les règlements, et les professeurs des écoles indus
trielles sont tenus d’y participer.
Cette prescription a l’avantage d’utiliser le même personnel, les mêmes bâti
ments et le même matériel pour deux enseignements similaires, quoique de
degrés différents. L’externat permet ce double emploi.
Les écoles provinciales qui ont trois années d’étude, et qu’on désigne en
Prusse sous le nom d’écoles provinciales supérieures, ont le droit de procéder
à des examens de sortie, et de délivrer des certificats de maturité qui donnent
accès aux instituts polytechniques, dont on parlera plus loin et dans lesquels
se complète l’enseignement technique.
ÉCOLES ANALOGUES EN AUTRICHE.
Sous un titre différent, celui d’écoles réelles, il existe en Autriche une orga
nisation presque identique®. En effet, dans cet empire les écoles réelles font
partie de ce qu’on nomme l’enseignement moyen (Mittel Schulen).
Elles sont distinguées en écoles réelles inférieures comprenant trois années
d’études, et en écoles réelles supérieures ayant six années de cours.
O Voir le rapport sur la Prusse.
W Voirie rapport sur l’Autriche.