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Les leçons y sont données le matin de 6 à i o heures en hiver, et de 5 à 9 heures
du matin en été.
Cet enseignement est obligatoire pour tous les apprentis, depuis 1 4 ans jus
qu’à 17, et les patrons chez lesquels ils travaillent sont responsables de leur
présence, qui est constatée jour par jour par une estampille marquée sur leur
livret. Les moyens de répression sont : l’avertissement, la remontrance, l’a
mende et la prison. Elles peuvent être infligées au patron, si les absences sont
de son fait.
Outre les leçons des jours ouvrables.il y aussi des cours du dimanche ou du
soir pour les ouvriers qui veulent les suivre.
Les élèves sont partagés en trois divisions principales, ce qui constitue trois
années d’études. Une quatrième division préparatoire reçoit les élèves trop
faibles pour profiter de l’enseignement.
Les études ont principalement pour objet l’arithmétique avec ses applica
tions au commerce et à l’industrie; la géométrie pratique, les projections, les
développements des surfaces, le dessin à main levée et linéaire appliqué spé
cialement aux divers métiers, des notions de mécanique, des éléments de géo
métrie descriptive, le moulage, la sculpture sur bois.
Un atelier pour ces deux dernières études est ouvert aux élèves le soir, de
7 heures 1/2 à 9 heures.
On s'attache, dans toutes les applications, à faire à chaque élève celles qui
concernent sa profession.
Cette école de Carlsruhe compte plus de 3oo élèves instruits par un profes
seur, un maître de dessin et un maître modeleur; la dépense totale n’est que
de 1900 florins (près de 4ooo francs ou de i3 fr. 33 cent, par élève et par
an) non compris le loyer du local, le matériel, le chauffage et l’éclairage fournis
par la ville.
il y a, dans le grand-duché quarante et une écoles industrielles de ce genre.
FABRICATION DE L’HORLOGERIE DANS LE GRAND-DUCHE DE BADE (1 .
Les premiers essais en horlogerie dans Je pays de Bade datent du milieu du
xvn c siècle. Ces horloges, entièrement en bois, se remontaient toutes les douze
heures.
Vers 1760, on commença à abandonner ces horloges primitives, et l’on
employa le métal pour les rouages. On lit marcher ces horloges vingt-quatre
heures, et de 1770 à 1780, on construisit des horloges marchant huit jours.
( ' Extrait de l’ouvrage de M. Dietz.